La conférence de de Bonn - du 1er au 12 juin 2015 - est l'une des dernières étapes pour poser les bases d'un accord juste et ambitieux sur le climat, alerte l'ONG CARE. Les pays doivent s'atteler à réduire les options contradictoires du texte actuel et garantir le respect des droits des victimes du changement climatique. Les pays développés doivent traduire leurs paroles en acte, reconnaitre les lenteurs passées et soutenir les pays vulnérables.

La vision de plus en plus répandue selon laquelle la conférence de Paris en décembre prochain ne serait qu'un point de départ, et non le moment de définir des engagements clairs et forts, ne doit pas être une excuse pour les pays les plus puissants. Ils ne doivent pas se contenter d'un accord peu ambitieux qui diffèrerait encore la mise en œuvre d'actions climatiques pourtant urgentes. Ce n'est pas ce que le monde attend, alerte l'ONG CARE.

Les équipes de CARE, qui seront présentes de Bonn, reviennent sur les enjeux principaux de cette conférence :

Réduction des gaz à effet de serre 

 « L'accord de Paris n'entrera en vigueur qu'en 2020. Nous ne pouvons pas attendre cette date si nous voulons limiter le réchauffement à 1,5° C et les impacts sur les plus vulnérables. Les pays doivent s'engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. L'accord de Paris doit, quant à lui, intégrer l'objectif d'éliminer définitivement les émissions de combustibles fossiles et atteindre 100 % d'énergies renouvelables d'ici 2050. Les dirigeants des pays du G7 qui se rencontreront à la fin de la semaine en Allemagne doivent soutenir ces engagements », déclare Fanny Petitbon, chargée de plaidoyer pour CARE France.

« Il y a eu quelques progrès mais les engagements pris jusqu'ici en matière de réduction des émissions sont insuffisants et exposent un peu plus chaque jour des centaines de millions de personnes aux menaces du changement climatique, de l'insécurité alimentaire et des inégalités croissantes », poursuit Sven Harmeling, coordinateur du plaidoyer sur le changement climatique pour CARE.

Financements

« Les pays développés et ceux ayant des moyens comparables doivent envoyer un signal clair à Bonn : l'accord de Paris comprendra des mécanismes générant des financements publics plus nombreux et plus prévisibles pour s'adapter aux impacts du changement climatique. Alors que certains pays s'y opposent fermement, l'accord - s'il se veut juste - doit également inclure un soutien aux pays vulnérables pour faire face aux pertes et dommages de plus en plus nombreux provoqués par l'échec des pays riches à réduire leurs émissions », poursuit Aurélie Ceinos, chargée de mission climat pour CARE France.

CONTACTS MEDIAS :

CONTACTS A BONN :

  • Aurélie Ceinos, chargée de mission changement climatique pour CARE France, +33 (0)7 61 34 57 16, ceinos@carefrance.org (francophone et anglophone)
  • Sven Harmeling, chargé de plaidoyer spécialisé sur le climat pour CARE International, +49 (0)177 61 36 431, sharmeling@careclimatechange.org (anglophone)
  • Fanny Petitbon, chargée de plaidoyer pour CARE France, +33 (0)6 19 12 21 46, petitbon@carefrance.org (francophone et anglophone). Présente à Bonn du 8 au 12 juin.

CONTACT A PARIS :

A PROPOS DE CARE :

CARE est un réseau humanitaire international crée il y 70 ans. CARE s'attaque aux causes profondes de l'extrême pauvreté et aux conséquences du changement climatique, dans des situations d'urgence ou de développement à long terme. En 2014, CARE était présent dans 90 pays.

  • CARE soutient les populations affectées par des chocs climatiques ponctuels (tempête, inondations) ou de long terme (variabilité des saisons et des précipitations). Au cours de ces derniers mois, CARE a répondu à de nombreuses situations d'urgence : inondations au Malawi ; crises alimentaires au Soudan du Sud, Mali, Niger, Somalie.
  • CARE met également en place des programmes d'adaptation : soutien agricole aux communautés péruviennes qui souffrent de la disparition des glaciers ; mise en place de réseaux d'accès à l'eau en Inde ; projets de plantation de mangroves et de restauration de systèmes de défense côtiers dans certaines régions d'Indonésie, de Thaïlande et du Vietnam.
  • CARE participe aux négociations internationales sur le climat.