En Roumanie, environ 42 % des abandons d’enfants ont pour cause la pauvreté. Dans le département de Dolj, au sud du pays, CARE et son partenaire SERA mettent en place des programmes afin de prévenir les abandons d’enfants.

Lutter contre les grossesses non désirées et les abandons

Depuis 2013, SERA a mis en place des programmes de planning familial itinérant dans 28 des 41 départements du pays afin d’aller à la rencontre des femmes n’ayant pas accès aux services existants. Un service dont la gestion est désormais assurée par les autorités départementales.

Plus de 100 000 femmes ont bénéficié du suivi de ces équipes.

Dans la ville de Talpas, plusieurs familles participent au programme.

Johanna est l’un de nos bénéficiaires. Maman célibataire, cette trentenaire sans emploi vit dans une maison insalubre, sans eau courante, avec sa mère et ses quatre enfants âgés de 1 à 6 ans. Afin d’être en mesure de s’occuper correctement de ses enfants, elle a exprimé le souhait de ne pas en avoir d’autres pour le moment. L’équipe du projet lui a aussi fourni des informations sur la contraception et l’a accompagnée vers un service gynécologique dans la ville la plus proche.

Participants
aux programmes CARE – SERA
© SERA / D. Stephan

Agir  pour que la pauvreté ne sépare plus les familles

« L’une des particularités de la Roumanie est que de nombreux enfants placés dans les institutions ou en famille d’accueil ont en fait une famille. Leur abandon est souvent dû à la pauvreté et aux difficultés sociales de leur famille. Or, nous savons qu’un environnement familial favorise l’épanouissement psychologique et cognitif des enfants » explique Cécile Tissot, responsable des programmes Roumanie chez CARE France.

C’est pourquoi nos équipes établissent avec chaque famille ses priorités afin que celle-ci retrouve une certaine stabilité. Un soutien financier ou matériel peut ensuite être prévu. Les solutions envisagées sont très concrètes et concernent le logement, l’accès à l’éducation ou les moyens de sécuriser un revenu : aide à la construction d’une pièce supplémentaire, réhabilitation de la maison, achat de ruminants pour générer des revenus…

Ce programme permet bien sûr aux enfants de vivre auprès de leur famille, mais il a également un bénéfice pour l’État : le maintien d’un enfant dans sa famille coûte 6 à 8 fois moins cher à l’État que son placement dans un centre institutionnel.

En 25 ans, CARE et SERA ont contribué à améliorer la situation de plus de 60 000 enfants roumains abandonnés, malades ou en situation de handicap.

Participants aux programmes CARE – SERA ©
© SERA / D. Stephan