Le 4 octobre, un puissant ouragan dévastait Haïti. CARE, qui fait partie des premières ONG à être intervenues dans les régions les plus affectées, vous livre les récits des rescapés de l'ouragan Matthew. Entre terreur et désespoir, ils témoignent de l'ampleur de cette catastrophe et des besoins humanitaires.

« Le lendemain de l'ouragan, nous n’avions plus d’endroit pour rester au sec. »

« On avait été prévenu qu’un ouragan approchait mais je ne pensais pas qu’il serait aussi dangereux. 

Mardi (4 octobre) à 4h du matin, une forte pluie a commencé à tomber et le vent soufflait. Toute ma famille s’est réfugiée dans une pièce. Mais notre maison a été soufflée et nous avons couru pour trouver un abri sûr. J’essayais de calmer ma famille qui était terrifiée. Moi, je n’avais pas peur. 

Le jour qui a suivi la tempête, la pluie continuait de tomber et nous n’avions plus d’endroit pour rester au sec. »

Pierre Louis

© 2016 / Carey Wagner pour CARE

« L'ouragan a frappé au pire moment possible. J'ai tout perdu. »

« L’ouragan a frappé au pire moment possible. Je venais juste d’investir de l’argent dans des cultures de plantain. Et maintenant, tout est détruit. 

Nous étions chez nous quand l’eau a envahi notre maison durant l’ouragan. Mes six enfants et moi avons couru chez un voisin qui habite plus en hauteur. Quand nous avons réalisé à quel point l’ouragan était dangereux, il était trop tard pour évacuer. Nous étions pris au piège. 

Je suis restée éveillée toute la nuit à regarder l’eau monter. J’ai prié pour que nous nous en sortions vivants. 

Aujourd’hui, nous avons besoin de nourriture. Nos réserves s’épuisent. Et j’ai aussi besoin d’argent pour redémarrer mes cultures. Je suis veuve et je dois m’occuper de mes six enfants. »

 Cleta

© 2016 / Carey Wagner pour CARE

« En vérité, je pensais qu’on allait tous mourir et je priais. »

« Je dormais quand le toit s’est soudainement envolé. Je me suis réveillée en sursaut. 

Ma fille de 10 ans était cachée sous le lit et pleurait. Elle avait peur que les lignes téléphoniques à côté de notre maison s’effondrent sur nous. J’ai essayé de la consoler : “tout va bien se passer.” Mais en vérité, je pensais qu’on allait tous mourir et je priais. » 

Nadige

© 2016 / Carey Wagner pour CARE

« Maintenant, nous avons besoin de tout. »

« J’ai 67 ans. C’est la première fois que le vieil homme que je suis voit une telle tempête. Notre maison tremblait et le toit s’est envolé. Avec ma femme et nos six enfants, nous avons bravé l'ouragan pour nous enfuir. Des débris volaient dans tous les sens. 

Ma famille a été épargnée mais j’ai tout perdu. Je n’ai plus de maison, plus de jardin, plus d’argent. Nous avons tous le sentiment de rester assis à attendre de l’aide. 

Je suis si inquiet. Par où commencer ? Pendant la journée, nous tentons de récupérer ce que nous pouvons. Mais nous avons besoin de tout. »

Ylvens qui vit à Moron

© 2016 / Carey Wagner pour CARE

C'est grâce à vos dons que nous pouvons venir en aide aux Haïtiens.

Présente depuis plus de 60 ans à Haïti, CARE intervient aujourd'hui pour répondre aux besoins immédiats et poursuivra son action pour aider à la reconstruction. 

Nos équipes ont déjà distribué près de 80 986 repas chauds et 52 280 bouteilles d’eau dans les départements les plus affectés par l'ouragan Matthew. CARE a également distribué 2 074 kits d’hygiène et 67 347 tablettes de purification d’eau dans les départements de Sud-Est, Ouest et Grand’Anse. 2 974 bâches et 160 couvertures ont aussi été distribuées aux personnes qui ont pu rentrer chez elles. 

25€ permettent, par exemple, de composer un kit d'hygiène et 135€ un kit d'abris.

D'avance, un grand merci pour votre soutien !