À l’occasion de la Conférence de Bruxelles qui se tiendra les 4 et 5 avril, CARE et ses partenaires syriens appellent à une réelle avancée concernant la protection des civils syriens. Alors que les combats se poursuivent, les ONG ne peuvent se satisfaire de déclarations qui ne tiennent pas compte des voix syriennes.

« Les Syriens sont, lentement et violemment, décimés, pendant que le monde observe et que la communauté internationale dépense de l’argent au lieu de mettre la pression aux puissances qui larguent des bombes », explique un partenaire de CARE présent en Syrie. « Le cas de la Syrie montre à quel point le système des aides onusiennes dysfonctionne. »

Ces six dernières années, la communauté internationale a organisé une multitude de conférences internationales avec très peu de résultats pour les civils syriens.

« Les civils syriens n’ont pas besoin de davantage de preuves de solidarité mais d’actions concrètes et immédiates pour mettre fin aux massacres et à leur malheur. La crédibilité de la communauté internationale a été brisée durant les crises récentes d’Alep et de Madaya : désormais, il s’agit uniquement d’une question de conscience morale », déclare Richard Hamilton, directeur du bureau CARE régional consacré à la réponse à la crise syrienne.

CARE demande des mesures concrètes en matière de protection des civils à l’intérieur de la Syrie et pour les réfugiés syriens. Il s’agit donc de défendre le respect des droits humains, de garantir l’accès à l’aide humanitaire et de développer une approche plus efficace pour fournir cette aide grâce à des financements pérennes. Ces conditions sont également primordiales pour la reconstruction de la Syrie, qui sera aussi discutée à Bruxelles, en dépit de l’absence d’accord de paix à l’issue, la semaine dernière, de la cinquième session de négociation de Genève.

« La reconstruction ne concerne pas seulement les immeubles et les infrastructures, il s’agit surtout de l’avenir de la population », explique un des partenaires syriens de CARE.

« La communauté internationale a échoué à aider la population syrienne pendant la guerre, on peut au moins attendre qu’elle s’assure que, dans le cadre de la future reconstruction du pays, soient respectés les droits humains et les principes de Do No Harm », dit Richard Hamilton, directeur du bureau régional.

Pour trouver une solution diplomatique à la crise, la communauté internationale doit envoyer un signal clair : l’amélioration de la situation et la reconstruction de la Syrie ne pourront se faire qu’en tenant compte de tous les Syriens. Exclure des pans entiers de la société civile de la Syrie n’aura pour résultat qu’une perte conséquente de connaissances, de compétences et d’expertises.

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