Les chefs d’États et de gouvernements européens se rencontreront les 22 et 23 juin à Bruxelles pour dresser le bilan de la politique migratoire européenne et discuter de la réforme du droit d’asile. À cette occasion, 18 ONG - dont CARE - interpellent l’UE et les États membres sur la non-sens de la fermeture des frontières sur le long terme. 

La société civile appelle les dirigeants européens à adopter une politique qui protège les migrant-e-s, les demandeur-se-s d’asile et les réfugié-e-s. 

L’UE doit respecter les droits humains, augmenter les places d’accueil et mettre en place des voies migratoires sécurisées et régulières. Il est également impératif que l’UE cesse d’instrumentaliser l’aide au développement, comme un outil de gestion de contrôle des flux migratoires. 

Les pays européens se rendent complices des souffrances de milliers de réfugiés et migrants

« Les ONG n’ont pas besoin de deux jours pour faire le bilan de la politique migratoire européenne. Le constat est clair : les pays européens se rendent complices des souffrances de milliers de réfugiés et migrants. La fermeture des frontières favorise les réseaux de passeurs et l’exploitation des réfugiés. Et non seulement les pays européens sont très loin de respecter leurs obligations en termes d’accueil, mais de plus en plus souvent ils sous-traitent la gestion des flux migratoires à des pays non sécurisés ou qui ne respectent pas les droits humains. Sur le terrain, nous le voyons chaque jour, les impacts de la politique européenne sont désastreux », alerte Fanny Petitbon, responsable plaidoyer chez CARE France.