Alors que le changement climatique menace les moyens de subsistance de milliards de personnes à travers le monde, CARE rappelle la responsabilité des pays du G20 en termes d’émissions de gaz à effet de serre. En amont de la prochaine réunion du G20, CARE leur demande d'accélerer la lutte contre les dérèglements climatiques. 

La responsabilité incontestée du G20 dans le changement climatique

Le changement climatique est l’une des principales injustices de notre époque. Les pays du G20 sont responsables de 80 % des émissions actuelles de gaz à effet de serre et de 99 % des émissions historiques.Pourtant, ce sont les personnes vivant dans la pauvreté, les moins responsables des émissions, qui sont les premières victimes des dérèglements climatiques. 

Les membres du G20 doivent réduire drastiquement leurs émissions

CARE appelle les pays du G20 à jouer un rôle de premier plan en matière de réduction des émissions, afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Au-delà de ce seuil, les écosystèmes, les êtres humains et nos sociétés seront bouleversés de façon irréversible. Or, la trajectoire actuelle nous amène vers un réchauffement de la planète de plus de 3°C !

Il est donc impératif que les pays du G20 cessent de subventionner les énergies fossiles. CARE appelle ces pays à accélérer leur transition vers les énergies renouvelables. Ils doivent également soutenir la transition énergétique des pays les plus vulnérables, comme celle des 48 pays du Forum sur la Vulnérabilité climatique/V20.

« Deux courants apparaissent au sein du G20 : d’un côté, les États-Unis dont la décision de se retirer de l’Accord de Paris est totalement irresponsable, de l’autre, des pays émergents comme l’Inde et la Chine qui ont pris conscience de l’urgence de la situation et multiplient les actions concrètes pour lutter contre le changement climatique. Il est essentiel que les pays du G20 redoublent d'efforts pour rester sous le seuil des 1,5°C. C’est la seule façon d’éviter une catastrophe climatique », alerte Fanny Petitbon, responsable plaidoyer chez CARE France. 

Il faut protéger les populations pauvres des risques climatiques

Le G20 doit s'engager en faveur de la protection des populations pauvres et vulnérables, en particulier les femmes et les filles, face aux risques climatiques. Pour cela, les pays du G20 doivent soutenir politiquement et financièrement la mise en place de plans d’adaptation ainsi que de mécanismes d'assurance adaptés aux populations pauvres. 

Pour mieux comprendre

Le prochain sommet du G20 aura lieu les 7 et 8 juillet en Allemagne. Créé en 1999, le G20 représente 85 % du PIB mondial et 51 % de la population. Il se compose de l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, la Turquie, le Royaume-Uni, des États-Unis et de l'Union européenne.