Depuis un an, le Soudan du Sud est déchiré par un violent conflit et connaît une grave crise humanitaire. 1,9 million de personnes ont été contraintes de quitter leur maison et 1,5 million sont menacées par la faim. Les équipes de l'ONG CARE soutiennent les populations dans trois des Etats les plus affectés par le conflit : Jonglei, Nil supérieur et Unité.
Les faiblesses du système de santé sud-soudanais
Le conflit a affaibli le système de santé sud-soudanais déjà précaire. Les infrastructures ont été détruites par les combats, les personnels de santé et humanitaires sont pris pour cible.
Le système de santé se révèle impuissant à répondre aux besoins des populations. Il n'existe aujourd'hui que 37 hôpitaux pour 11 millions de personnes et les services médicaux sont difficilement accessibles du fait des violences.
Les maladies, la famine et les déplacements sont responsables de plus de morts que les armes.
« Les financements humanitaires actuels n'associent pas l'aide d'urgence et l'aide au développement. Il est pourtant nécessaire de renforcer les structures de santé locales sur le long terme. La réponse humanitaire seule ne suffit pas », déclare Aimee Ansari, directrice de CARE au Soudan du Sud.
CARE mène des programmes de santé et d'assainissement, ainsi que des actions d'aide alimentaire.
Les violences contre les femmes
La paix n'est plus qu'un lointain souvenir, en particulier pour les femmes et les filles.
88% des filles et femmes interrogées par CARE ont été victimes de violences.
« Aujourd'hui, il n'y a plus d'endroit sûr pour les femmes au Soudan du Sud. Mariages forcés, violences conjugales, viols utilisés comme arme de guerre, les filles et les femmes sont les cibles de nombreuses violences. Leurs droits ne sont absolument pas respectés. Ce sont elles qui assurent pourtant le quotidien et la survie de leur famille », déclare Aimee Ansari.
Malgré ces discriminations et ces droits bafoués, les femmes sud-soudanaises restent fortes :
« Quand je pense aux femmes sud-soudanaises, je pense aux épreuves, à l'injustice, à la violence et à la faim. Je pense également à tous ces enfants dont les vies dépendent de leurs mères. Je me demande comment une personne qui fait face à tant d'obstacles peut encore être aussi déterminée à profiter de la vie », témoigne Beatrice qui a rencontré nos équipes.
Les équipes de CARE mènent des actions de prévention des violences faites aux femmes.