CARE salue l'annonce d'un nouveau cessez-le-feu à Alep, ce matin, mais demande aux parties au conflit de garantir qu'il puisse durer plus que quelques heures.

CARE salue l'annonce d'un nouveau cessez-le-feu à Alep, ce matin. Pour le bien des civils, nous demandons aux parties au conflit de garantir que ce cessez-le-feu puisse durer plus que quelques heures. Il ne doit pas être une nouvelle déception, s’ajoutant à la longue liste des accords non respectés de ces derniers jours et semaines. Les parties au conflit ne peuvent pas jouer avec la vie et les espoirs de centaines de milliers de civils.

Il nous a été reporté que le gouvernement syrien entravait le processus d’évacuation, y compris concernant les blessés. Les évacuations semblent avoir lieu mais pas aussi rapidement que nécessaire.

Nous appelons l'ONU et ses partenaires à se préparer d'urgence à répondre aux besoins des personnes évacuées. Les civils d'Alep ont été privés de tout. Ils auront besoin d'abris, de nourriture, de médicaments. Ils ont souffert d'atrocités et sont traumatisés : ils auront également besoin de soutien psychosocial. Nous appelons à une coordination rapide des acteurs humanitaires qui travaillent dans cette région. Ils doivent avoir un accès immédiat à celles et ceux qui en ont besoin.

Cet accord d'évacuation ne fera pas oublier des mois de siège, bafouant le droit humanitaire international. Il ne fera pas oublier des années de bombardements brutaux et aveugles. Les violations du droit humanitaire doivent cesser immédiatement. Aujourd'hui, Alep ; demain, une autre ville syrienne ? Des centaines de milliers de civils pourraient être pris pour cibles, blessés et tués. On ne peut pas continuer ainsi.

À l’occasion de la réunion du Conseil européen qui se tient aujourd'hui, nous appelons les gouvernements européens à réaffirmer qu’il y aura des conséquences pour les parties au conflit qui ont commis des crimes de guerre. Les atrocités ont continué à une échelle sans précédent à Alep et se reproduiront dans d'autres zones de la Syrie, à moins que la communauté internationale ne prenne des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation inhumaine.

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