Malgré la ratification des conventions internationales et l’engagement du Bénin à garantir aux femmes et aux enfants la protection et la jouissance de leurs droits, le contexte national reste marqué par des violations de leurs droits. Ce « partenariat contre le trafic, l’exploitation des enfants et les violences faites aux femmes et aux filles » (PACTE) doit contribuer à l’éradication de l’exploitation et des violences envers les enfants et les femmes.

Contexte :

En ratifiant les conventions internationales et en adoptant des textes spécifiques de lutte contre toutes formes de violences à leur égard, le Bénin s’est engagé à garantir la protection et la jouissance des droits des femmes et des enfants.

Cependant, le contexte national reste marqué par des violations des droits des femmes et des enfants. Parmi les 52% de femmes dans la population, au moins 25% ne participent pas pleinement au progrès social, en raison des traitements qui leur sont infligés.

En effet, 69% des femmes au Bénin ont subi des violences au moins une fois dans leur vie. 34% des enfants sont économiquement exploités comme main d'œuvre moins coûteuse, en raison de l'ignorance des parents et de la précarité de leur situation économique.

Les causes de la persistance de ces violences sont liées à de multiples facteurs : une volonté politique insuffisante pour faire appliquer les lois de protection de l’enfant et les lois contre les violences basées sur le genre ;  des normes sociales profondément enracinées ; la pauvreté ; la faible connaissance des lois en faveur des droits des femmes ; la rareté des dénonciation des cas de violences et de leurs auteurs, de la part des victimes elles-mêmes ou de leurs proches, du fait des contraintes et pesanteurs socioculturelles, de l'ignorance des procédures par les institutions policières et judiciaires et de l'insuffisance des services de prise en charge des victimes.

Fiche projet

Début : 02/01/2017

Fin : 02/01/2020

Bénéficiaires :

Directs : 5220 personnes. Indirects : la population de 40 villages, soit 140 000 personnes.

8 communes dans 4 départements : Alibori (Karimama et Malanville), Borgou (Kalalé et Nikki), Donga (Djougou et Ouaké) et Plateau (Pobe et Ketou)

Partenaires locaux :

Equité de promotion des filles (Equi Filles) ; Femmes actrices pour le développement communautaire (FADeC)

Budget : 1 277 778 € €

Financé par : Union européenne

Objectifs :

Objectif général : contribuer à l'éradication de l'exploitation et des violences envers les enfants et les femmes au
Bénin.

Objectif spécifique : améliorer la protection des femmes et des enfants dans les départements d'Alibori, de Borgou, de Donga et de Plateau, à travers la mobilisation des parties prenantes institutionnelles et de la société civile.

Activités :

  • Réaliser des cartographies sociales.
  • Former des "Catalyseurs", groupements et personnes influents, mobilisateurs communautaires...
  • Instaurer un dialogue communautaire pour le changement de normes sociales perpétuant les pratiques de la traite et l'exploitation des enfants et adolescents.
  • Venir en appui au Ministère en charge des Affaires sociales pour la vulgarisation du Code de l'Enfant.
  • Soutenir le programme de cours accélérés (2 écoles de seconde chance) à Nikki et à Kalalé.
  • Apporter un appui aux femmes des associations villageoises d'épargne et de crédit (AVEC) et des associations de parents d'élèves pour renforcer leur pouvoir économique afin de mieux soutenir et protéger les enfants contre le mariage précoce, l'exploitation économique, le trafic et autres formes de violences.
  • Orienter et appuyer les organisations de la société civile à identifier les enfants à risque et à procéder à leur enregistrement à l'état civil, en partenariat avec les mairies et les tribunaux.
  • Former les élèves membres des clubs scolaires sur les droits des enfants et sur toutes les formes de violences en milieu scolaire.
  • Réaliser la cartographie des prestataires de services intervenant dans l'accueil et la prise en charge des victimes de violences et d'exploitation.
  • Recycler les prestataires à fournir des services d'assistance de qualité et adaptés aux besoins des victimes/survivantes de violences et d'exploitation ;
  • Mettre en place une assistance de qualité auprès de 300 filles et femmes survivantes de violences et aider à leur réinsertion.
  • Appuyer les mairies dans l'organisation de réunions de cadres intégrateurs.