La première version du texte de négociations Climat définie par les gouvernements à Genève contient encore trop d'options contradictoires. Les gouvernements ont encore beaucoup à faire pour définir une réponse à la hauteur de la crise climatique, alerte l'ONG CARE.

« Il est encore temps pour les gouvernements de s'accorder sur des mesures efficaces pour lutter contre le changement climatique et soutenir les millions de personnes déjà touchées ses impacts. La question cruciale des pertes et dommages, portée par les Etats insulaires et les plus vulnérables, doit être maintenue dans la version finale du document qui sera adopté à Paris », déclare Aurélie Ceinos, chargée de mission changement climatique chez CARE France.

Loin de faire l'objet d'un consensus, les mesures liées aux pertes et dommages sont essentielles pour assurer un accord juste à Paris et soutenir les populations qui subissent déjà de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique.

CARE se félicite cependant de la volonté exprimée par plusieurs Etats d'intégrer le respect des droits humains et l'égalité des genres dans toute action visant à lutter contre le changement climatique. CARE accueille avec enthousiasme « l'engagement de Genève » porté par le Costa Rica, et soutenu par plus de 15 pays dont la France, consistant à faciliter un échange d'expertise et de bonnes pratiques entre les experts sur les droits humains et ceux sur le climat. Cela permettra de s'assurer que les réponses aux changements climatiques répondent à la fois aux besoins des populations et de la planète.

Une des priorités de CARE est également de s'assurer qu'un soutien accru sera accordé aux populations les plus vulnérables pour les aider à se préparer aux effets négatifs du changement climatique, notamment en termes de sécurité alimentaire et d'accès à l'eau.

« Les données les plus récentes sur le changement climatique sont alarmantes. Les pays qui préparent leurs engagements en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas perdre de vue la nécessité de maintenir le réchauffement climatique en dessous de la barre des 1,5°C. L'Union européenne, les Etats-Unis et la Chine, qui comptent parmi les plus gros pollueurs au monde, doivent se prononcer le plus tôt possible et tenir compte de leurs responsabilités historiques en termes d'émissions. Leurs engagements donneront le ton aux autres pays », précise Fanny Petitbon, chargée de plaidoyer chez CARE France.

Les prochaines négociations auront lieu début juin, à Bonn en Allemagne. CARE appelle les gouvernements à :

  • entamer de manière urgente une transition vers des énergies renouvelables et durables, permettant de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
  • renforcer les financements de la lutte contre le changement climatique.
  • renforcer les mesures d'adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophes naturelles.
  • développer le mécanisme de « pertes et dommages » élaboré à la COP de 2013.
  • préserver les principes des droits humains et promouvoir l'égalité des genres au travers de leurs différents engagements.

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Laury-Anne Bellessa, chargée des relations medias, bellessa@carefrance.org, +33 (0)1 53 19 89 92/ 06 24 61 85 37

A propos de CARE :

CARE est un réseau humanitaire international de lutte contre la pauvreté et de réponse aux urgences, crée il y a 70 ans. En 2014, CARE était présent dans 90 pays.

Le changement climatique menace les efforts contre la pauvreté. La lutte contre les impacts climatiques est l'une des priorités stratégiques de notre organisation.

CARE soutient les populations affectées par des chocs climatiques ponctuels (tempête, inondations) ou de long terme (variabilité des saisons et des précipitations). Au cours de ces derniers mois, CARE a répondu à de nombreuses situations d'urgence : inondations au Népal, Malawi ; crises alimentaires au Soudan du Sud, Mali, Niger, Somalie.
CARE met également en place des programmes d'adaptation : soutien agricole aux communautés péruviennes qui souffrent de la disparition des glaciers ; mise en place de réseaux d'accès à l'eau en Inde ; projets de plantation de mangroves et de restauration de systèmes de défense côtiers dans certaines régions d'Indonésie, de Thaïlande et du Vietnam.
CARE participe également aux négociations internationales sur le climat.