Raneem, 16 ans, est originaire de Damas. Il y a deux ans, elle a fui la guerre en Syrie avec sa famille et vit maintenant en Jordanie. Elle raconte à CARE son expérience. A travers ce témoignage, c’est un message fort que Raneem envoie à toutes les femmes dans le monde.

L'association CARE vient en aide aux réfugiés syriens en jordanie
Raneem, réfugiée en Jordanie, a fui la guerre en Syrie avec ses parents et ses deux frères il y a deux ans ©2015/CARE

« Face à cette guerre, les filles ont prouvé qu’elles sont aussi fortes que les garçons »

«Nous, femmes syriennes, nous avons vu les armes, les bombes et la violence. Mais nous avons tenu bon. Face à cette guerre, les filles ont prouvé qu’elles sont aussi fortes que les garçons. Je crois que les Syriennes peuvent aussi participer à la reconstruction de notre pays.

J’aimerais envoyer un message aux femmes à travers le monde : apprenez de l’expérience des autres femmes. La vie n’est pas parfaite et ne se résume pas à des futilités. Parfois nous faisons face à des obstacles. C’est pourquoi nous devons penser à notre futur et prendre conscience que nous sommes fortes et que nous sommes capables de régler les problèmes de nos sociétés.

« L’éducation est ce qu’il y a de plus important »

Je pense que l’éducation est ce qu’il y a de plus important. Maintenant que je n’y ai plus accès, mon futur est remis en question. En Syrie, avant la guerre, j’allais à l’école et j’avais de bonnes notes.

En Jordanie, où je me suis installée avec ma famille, beaucoup de réfugiés n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école. Les livres et les uniformes coûtent trop cher. Pendant mes deux premières années en Jordanie j’ai pu obtenir une bourse, mais pas cette année. Néanmoins, je repense aux filles qui sont toujours en Syrie ; cela fait quatre ans qu’elles ne peuvent pas aller à l’école. Je me dis que ma situation n’est pas si terrible.

« Mettez fin à cette guerre »

Je souhaite aussi passer un message aux dirigeants du monde. Ne fermez pas les yeux sur ce qui passe en Syrie. Nos enfants grandissent trop vite. A neuf ans, ils ont vécu des choses que seul un adulte devrait connaître. Cessez les jeux politiques et mettez fin à cette guerre. »

Les actions de CARE en Jordanie :

Afin d’améliorer la cohésion sociale entre les réfugiés et la communauté hôte, nos équipes organisent des ateliers où de jeunes Syriens et Jordaniens échangent sur leurs expériences.