Dans l’Etat de Chattisgarh en Inde, les réserves en eau et les pluies diminuent régulièrement depuis les années 1990. Depuis deux ans, CARE aide les petits agriculteurs à développer des systèmes de gestion de l’eau, à optimiser l’exploitation des rizières et à diversifier les cultures. Découvrez le témoignage de Saroj Tirki.

L'association CARE lutte contre le changement climatique en Inde
Saroj Tirki fait partie d'un projet mené par CARE pour permettre aux femmes de s'adapter au changement climatique. © 2014/ CARE

Le changement climatique, un cercle vicieux pour des communautés déjà marginalisées

Saroj, une veuve de 55 ans, est l’une des nombreuses femmes des régions tribales de Chhattisgarh à être dépendante de l’agriculture pluviale.

Depuis plusieurs années, les petits agriculteurs tels que Saroj se sont tournés vers la mono culture du riz pour lequel un débouché était quasiment assuré. Mais aujourd’hui, le changement climatique, qui se manifeste notamment par une baisse des précipitations et du niveau de l’eau, menace gravement leurs moyens de subsistance.

Durant la longue période de jachère des terres, ils sont obligés de travailler comme ouvriers.

La création de groupes d’entraide pour les femmes

Saroj fait désormais partie d’un des 82 groupes d’entraide soutenus par CARE qui ont mis en place des plantations collectives. Saroj a ainsi donné une parcelle de son terrain à son groupe qui cultive désormais des pommes de terre.

Depuis 2013, ce projet a permis de diversifier les cultures sur 72 acres de terre et ainsi renforcer la résilience agricole des populations.

Les gains de ces récoltes collectives sont versés à un fonds commun, qui est également alimenté par les femmes. Chaque femme est payée 80 roupies par journée de travail dont la moitié est reversée à ce fonds accessible en cas de besoin, à un taux d’intérêt bien plus bas que ceux proposés par les banques et/ou les prêteurs sur gages de la région.

L'impact de ce projet sur les femmes

Le projet a permis d‘améliorer les conditions de vie des femmes. Elles ont plus confiance en elles, gagnent mieux leur vie et sont plus autonomes. Elles participent désormais à la prise de décisions au sein de leur famille.

Beaucoup d’entre elles ont ainsi pu ouvrir leur propre compte en banque.

L'action de CARE

CARE et l'Université des Nations unies ont lancé, en 2011, une étude qui analyse les interactions entre variabilité des précipitations, sécurité alimentaire et déplacements de populations dans huit pays : d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine.

Suite aux conclusions de cette étude, CARE a développé des actions d'adaptation au changement climatique avec la participation des communautés au Bangladesh, Inde, Pérou, Tanzanie et Thaïlande. Les activités d’adaptation ont commencé en 2013 en Inde. Nous sommes aujourd’hui dans la seconde phase du projet.