Suite aux tremblements de terre d’avril et mai 2015, de nombreux Népalais issus des communautés rurales ont perdu leurs moyens de subsistance. Les cultures ont été détruites, 36 % des familles ont perdu leurs volailles et 16 % leur bétail. CARE a aidé plus de 107 050 personnes à redémarrer une activité. Découvrez le témoignage de Som qui vit dans le village de Dubachour dans la région de Sindhupalchowk.

L'association CARE aide les populations du Népal affectées par le séisme
Som vit dans le village de Dubachour dans la région de Sindhupalchowk. © 2016 / CARE

« L’agriculture m’a permis de retrouver une source de revenus »

« Après le tremblement de terre, j’ai perdu toutes mes poules. Sans source de revenus, je craignais de ne plus pouvoir envoyer mes enfants à l’école. En août 2015, j’ai reçu une formation de culture sous serre dispensée par CARE, ainsi que des semences, du plastique et des bambous pour construire ma ferme. J’ai décidé de cultiver des tomates. Au début, j’étais sceptique et j’ai dû faire face à des imprévus. Certaines de mes cultures ont, par exemple, été volées par des singes. Mais en trois mois, j’avais produit plus de 100 kg de tomates qui m’ont permis de gagner 25 000 RS (soit 200 €). Aujourd’hui, j’en vends 15 kilos en une semaine. 

C’est la première fois que les membres de mon village peuvent manger des tomates fraîches cultivées sur nos terres. Avant le séisme, nous ne cultivions que du riz, des pommes de terre et du millet. Nous devions marcher des heures pour acheter des légumes. Et ceux-ci étaient cultivés avec des pesticides.

Beaucoup d’amis me disent que je suis devenu un modèle pour eux. Parmi ceux qui sont partis à l’étranger pour trouver un emploi, beaucoup veulent désormais revenir et suivre le même chemin. 

« Je voudrais développer mon activité et le rayonnement de mon village »

Aujourd’hui, l’agriculture est devenue une passion. En plus des tomates, je veux essayer de cultiver d’autres légumes. La plupart des habitants de mon village n’ont jamais vu de poivrons. Je suis sûr qu’ils aimeraient ça. Je voudrais aussi louer des terres à mes voisins pour qu’ils développent leur propre activité. Grâce à nous, ce village pourrait devenir un centre agricole et commercial important.

Beaucoup de personnes qui se sont lancées comme moi dans l’agriculture ont besoin de conseils. Si nous avions un centre de ressources et d’informations, nous pourrions échanger avec des experts et apprendre comment accroître nos rendements. Nous aurions aussi besoin d’aide afin d’accéder aux marchés agricoles car l’offre va bientôt dépasser la demande de notre village. » 

CARE poursuit son soutien aux populations locales

CARE apporte une aide agricole en distribuant du matériel de plantation, des sacs pour stocker les semences, du plastique pour les serres, une formation sur la récupération de l’eau, des techniques agricoles améliorées et des outils agricoles.

Nos équipes ont également mises en place des programmes « argent contre travail » qui ont fourni des emplois aux personnes les plus vulnérables, notamment issues de la communauté Dalit.