Hier, l'Union européenne a adopté un nouveau cadre de partenariat avec les pays tiers. Il s'inscrit dans l'Agenda européen en matière de migration. De nombreuses ONG - dont CARE - condamnent cette politique qui cherche à reléguer migrants et réfugiés aux portes de l'Europe. CARE rappelle les obligations de l’UE en termes de respect du droit d’asile.

La gestion de la crise migratoire est désormais au coeur de la politique extérieure européenne. Le nouveau cadre, adopté hier, s'inscrit dans la continuité de l’accord avec la Turquie, c'est-à-dire un renforcement des frontières extérieures de l’Europe. 

Nous rappelons que les pays membres de l’UE ne peuvent pas se dédouaner de leurs obligations en termes d'accueil et de protection des réfugiés. Nous condamnons la décision de confier cette responsabilité à d’autres pays, dont certains sont dirigés par des régimes autoritaires ou se situent dans des zones de conflit.

Nous dénonçons également une instrumentalisation de l'aide au développement pour servir une approche sécuritaire. L’aide publique au développement ne doit pas être détournée de son objectif premier, stipulé dans le traité de Lisbonne : aider les plus vulnérables.

Or, le cadre de partenariat actuel mentionne des « mesures d’incitations positives ou négatives ». Elles pourront être appliquées selon le niveau de coopération des pays, notamment sur les questions de retour et de réadmission des réfugiés/migrants dans leur pays d’origine ou vers les pays de transit. L'UE ne doit pas se servir de la menace de la réduction ou de l’arrêt des aides au développement, ainsi que des accords commerciaux, pour encourager une politique sécuritaire mondiale des migrations. 

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