Les combats ont repris hier en Syrie et un raid meurtrier contre des camions humanitaires a entraîné la suspension des convois d’aide de l’ONU. Nos équipes locales et nos partenaires, des associations syriennes, s’inquiètent du sort des populations civiles qui sont toujours privées d’aide humanitaire.

CARE condamne fermement toute attaque contre les civils et les travailleurs humanitaires. 

Le convoi attaqué, comprenant 30 camions, devait aider 78 000 personnes dans la partie ouest d’Alep. Les bombardements ont tué de nombreux civils, dont des volontaires du Croissant-Rouge syrien. Au moins 18 camions ont été endommagés. Le convoi avait attendu plusieurs jours le feu vert des parties au conflit pour pouvoir aider les populations dans le besoin. 

Nos partenaires syriens s'inquiètent des impacts sur les populations : 

« Déjà hier, nous craignions que l’accord de cessation des hostilités se termine avant la date prévue (aujourd’hui à 19h).

Hier, les marchés étaient pleins : les gens voulaient se dépêcher d’acheter ce qu’ils pouvaient. À 19h, les rues étaient vides. Les bombardements ont repris peu après, visant notamment les convois humanitaires qui n’ont jamais pu atteindre Alep.

Ces populations n’ont reçu aucune aide depuis le début du siège. Et la trêve n'a rien changé de ce point de vue. Et maintenant, nous ignorons quand nous pourrons acheminer de l’aide. »

Aujourd’hui, l’ONU a suspendu tout autre convoi humanitaire attendant des garanties en termes de sécurité. Des dizaines de milliers de civils bloqués à Alep ne recevront aucune aide. Nous appelons la communauté internationale à se mobiliser pour permettre à tous les Syriens d'avoir un accès à l’aide humanitaire. 

« La zone assiégée d’Alep n’a reçu aucune aide humanitaire depuis plusieurs mois. Maintenant nous craignons qu’il en soit de même pour la partie ouest de la ville.

Alep fait partie de la vingtaine de zones assiégées en Syrie où les violations du droit humanitaire sont quotidiennes.

Nos partenaires ont beaucoup de mal à acheminer l’aide humanitaire, notamment à Alep et Idleb : il y a les bombardements, parfois il n’y a plus d’électricité ou ils n’ont plus de réseaux téléphoniques pour nous tenir informés », explique Maithree Abeyrathna, responsable de nos programmes transfrontaliers depuis la Turquie.

Nous appelons les parties au conflit à s’accorder sur une solution politique afin de mettre fin à ce conflit sanglant. 

Contact medias

Les équipes de l’ONG CARE à Paris et sur le terrain (francophones et anglophones) sont disponibles pour toute demande d’interview.

Contactez Laury-Anne Bellessa, chargée des relations medias pour CARE France, 07 86 00 42 75, bellessa@carefrance.org