Hier soir, les Etats se sont mis d’accord sur deux décisions concernant les pertes et dommages irréversibles causés par le changement climatique. Elles seront adoptées officiellement ce matin à 10h. Le mécanisme de Varsovie a été prolongé et les Etats reconnaissent le besoin de financements complémentaires. 

Les pertes et dommages, troisième pilier de l'action climatique

L'an dernier, les pertes et dommages ont été reconnus comme troisième pilier de l’action climatique (aux côtés de la réduction des gaz à effet de serre et de l'adaptation aux dérèglements climatiques). Il était crucial que les Etats se mettent d’accord sur la façon d’avancer concrètement. Chaque année, 26 millions de personnes basculent dans la pauvreté suite à des catastrophes naturelles (rapport publié hier par la Banque mondiale).

Le renforcement du mécanisme de Varsovie

Au lancement de la COP, les pays en développement avaient averti qu’ils ne voulaient pas bâcler ces discussions et prendre le temps d’identifier l’ensemble des lacunes du mécanisme de Varsovie. Celui-ci a pris beaucoup de retard depuis sa création en 2013 en ce qui concerne la définition, le calcul des pertes et dommages et la proposition de moyens pour y répondre.

Les Etats ont donc décidé de renforcer ce mécanisme : augmentation du nombre d’experts consultés, désignation de personne référente dans chaque délégation. Les Etats se sont également mis d’accord sur une évaluation régulière de l’efficacité du mécanisme de Varsovie. Des revues auront lieu au maximum tous les cinq ans, dont la première est prévue en 2019.

Les impacts majeurs des pertes et dommages

Ces revues feront aussi le point sur les financements disponibles. La décision de ce matin reconnait le besoin d’augmenter les financements pour les pertes et dommages. Un point crucial quand on sait que les efforts pour l’adaptation, qui permettraient de réduire les impacts irréversibles du changement climatique, son largement insuffisants. Cette décision ne dédouane donc pas les Etats de leurs responsabilités en termes de financement de l'adaptation. Un sujet qui bloque depuis le début de la COP.

D’un point de vue technique, le mécanisme de Varsovie continuera à traiter par exemple des pertes non-économiques ou des questions de déplacements et migration. C’est une autre question cruciale : près de 15 millions de personnes ont été déplacées l’année dernière du fait de catastrophes naturelles, soit deux fois le nombre de déplacés causés par les guerres. 

Contact médias

Nos équipes (francophones et anglophones) sont disponibles pour toute demande d’interview. 

  • Aurélie Ceinos, responsable climat de CARE France, sera à Marrakech du 12 au 19 novembre.
  • Fanny Petitbon, responable plaidoyer de CARE France, sera disponible à Paris. 

Contactez Laury-Anne Bellessa (à Marrakech du 12 au 19/11), responsable des relations medias, +33 (0)7 86 00 42 75, bellessa@carefrance.org

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