Une violente guerre a éclaté en 2014 en Centrafrique. Beaucoup de Centrafricains sont traumatisés par les atrocités inimaginables dont ils ont été témoins ou victimes. C’est le cas de Sakinatou, 25 ans, qui a fui au Cameroun. Souffrant de troubles bipolaires, elle a été accompagnée et soignée par les équipes de CARE. 

L'association humanitaire CARE aide les réfugiés de Centrafrique
Sakinatou, 25 ans, a fui les violences en Centrafrique pour se réfugier au Cameroun. Souffrant de troubles bipolaires, elle a été accompagnée et soignée par les équipes de CARE. Ici, elle est accompagnée de sa mère. © 2016 / CARE

« En Centrafrique, nous avions été menacés de mort par des groupes armés. »

Une violente guerre a éclaté en 2014 en Centrafrique. Beaucoup de Centrafricains sont traumatisés par les atrocités inimaginables dont ils ont été témoins ou victimes. C’est le cas de Sakinatou, 25 ans, qui a fui au Cameroun. Souffrant de troubles bipolaires, elle a été accompagnée et soignée par les équipes de CARE. 

« En Centrafrique, nous avions été menacés de mort par des groupes armés. On a été obligés de fuir notre pays. Je suis partie avec mes enfants dont Sakinatou, qui a 25 ans », explique Djenabou.

« Sakinatou était parfois très agressive et souffrait d’épisodes de folie. »

Peu de temps après être arrivée sur le site de réfugiés de Lolo, Sakinatou s’est mariée. Mais traumatisée par les violences dont elle a été témoin, Sakinatou a développé un trouble bipolaire. Rejetée par son mari et par les autres réfugiés, Sakinatou est retournée vivre avec sa mère.

« Sakinatou était parfois très agressive et souffrait d’épisodes de folie. Elle n’allait vraiment pas bien … Des fois, elle courait partout complétement nue. A des moments, j’étais obligée de l’attacher », se souvient Djenabou.

Au Cameroun et en Centrafrique, les maladies mentales sont considérées comme de la sorcellerie et ne sont pas soignées. L’équipe de santé mentale mise en place par CARE a rencontré plusieurs fois la famille de Djenabou. Nos équipes les ont sensibilisés sur la nécessité d’une prise en charge médicale.

« J’ai compris que ma fille pouvait être soignée. »

« J’ai compris que ma fille pouvait être soignée. Les équipes de CARE m’ont expliqué que la santé mentale, c’est comme la santé corporelle et qu’on peut très bien se faire soigner. »

Sakinatou a reçu des soins médicaux et a participé à des activités ergothérapiques (traitement thérapeutique qui se basse sur le travail manuel). Après quelques semaines, elle a retrouvé un équilibre psychique et mental.

« Grâce à CARE, j’ai gardé espoir et aujourd’hui ma fille va bien », se réjouit Djenabou.

Ce témoignage a été recueilli par Martha Granados, membre de notre équipe « urgence ».