Les réfugiés, bloqués dans les Balkans et en Grèce, sont confrontés à des températures glaciales. Ils ont besoin d’une assistance de toute urgence, alerte l'ONG CARE. 

2017 / CARE

La vie de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants est en jeu, alerte l’ONG CARE qui travaille dans les Balkans et en Grèce. Plus de 7 200 personnes, actuellement bloquées en Serbie, vivent dans des installations collectives de fortune ou des bâtiments surpeuplés, comme d’anciennes usines ou hôtels reconvertis en camps de réfugiés.

« Ces gens ont fui des pays déchirés par la guerre, comme la Syrie et l'Afghanistan. Il est insupportable de savoir qu'ils risquent maintenant de mourir de froid sur le continent européen. Ils n'ont rien pour se protéger des températures glaciales qui peuvent chuter jusqu’à moins de 15°C, des vents violents et de la neige », explique Sumka Bucan, directrice du bureau régional de CARE dans les Balkans.

À Belgrade, environ 2 000 jeunes - dont la majorité sont originaires d'Afghanistan, du Pakistan, d'Irak et de Syrie - dorment actuellement dans des bâtiments abandonnés dans le centre-ville. Ils attendent que les frontières rouvrent et craignent d’être expulsés d’ici là. Près de 1 000 autres réfugiés et migrants, dont des enfants, n’ont pas d’autre choix que de dormir dans les rues. Cela rend l’organisation d’une assistance humanitaire très compliquée.

« Ce sont des conditions inhumaines en particulier pour les réfugiés et les migrants invisibles, ceux qui ne sont pas enregistrés. Ils n’ont pas d'eau et un accès très limité aux installations sanitaires et aux services de santé », explique Sumka Bucan.

Dix mois après la fermeture des frontières européennes, plus de 60 000 personnes sont également bloquées en Grèce. Des efforts ont récemment été faits pour améliorer les conditions dans les camps situés sur le continent, mais il est déjà trop tard pour assurer des conditions de vie convenables aux réfugiés au cours de cet hiver. Beaucoup de réfugiés vivent dans des tentes non chauffées, des entrepôts ou des bâtiments insalubres. Les conditions sont tout aussi désastreuses dans les centres d’accueil surpeuplés installés sur les îles.

« Les camps de réfugiés qui ne répondent pas aux standards humanitaires doivent fermer immédiatement ! Les ONG n’ont de cesse de le rappeler depuis des mois. Assurer un hébergement sûr et adapté aux conditions hivernales est une question de dignité humaine et de respect des normes humanitaires », insiste Aleksandra Godziejewska, membre de CARE en Grèce. 

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Contactez Laury-Anne Bellessa, responsable des relations médias chez CARE France, bellessa@carefrance.org, 07 86 00 42 75

À propos de CARE :

Fondé en 1945, CARE est l'un des plus grands réseaux d'aide humanitaire au monde, apolitique et non confessionnel.

  • En Serbie et en Croatie, CARE et ses partenaires locaux fournissent une assistance quotidienne aux nouveaux arrivants. Actuellement, CARE distribue également des repas chauds ainsi que des vêtements, des couvertures et des matelas. Les équipes d'urgence de CARE ont déjà aidé plus de 180 000 personnes.
  • En Grèce, CARE apporte une assistance financière aux réfugiés. CARE fournit également une assistance juridique et psychosociale aux réfugiés installés dans les villes. CARE va soutenir 4 000 personnes d’ici la fin du mois de mars.