Depuis plus d’un an, une crise humanitaire majeure se déroule dans la province du Kasaï en République démocratique du Congo : déplacements de population, pénurie de nourriture et manque d’accès aux soins de santé. « Pourtant, c’est une urgence dont personne ne parle », alertent nos équipes sur place. CARE va aider 225 000 personnes au cours des prochaines semaines. 

L'association CARE aide les populations dans le Kasaï
CARE

« Des habitations, des écoles et des centres de santé ont été détruits. »

Depuis plusieurs mois, la région du Kasaï est mise à feu et à sang par les combats opposant plusieurs groupes armés. Alors que cette zone n’avait pas connu de conflit depuis 50 ans, la situation s’est rapidement dégradée suite à la révolte d’un chef coutumier contre l’autorité de l’Etat central.

« L’impact de ce conflit est désastreux pour les populations civiles. Des habitations, des écoles et des centres de santé ont été détruits. 1,4 million de personnes ont été déplacées par les violences. Beaucoup se cachent dans la brousse. Ces gens ont besoin de nourriture et de soins », explique Emilie Martin, responsable des urgences chez CARE France. 

Cette crise humanitaire vient d’être identifiée parmi les urgences prioritaires par l’ONU. 2,8 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. 

Les besoins humanitaires sont énormes

« Pourtant, peu de gens savent ce qui se passe au Kasaï. C’est une crise ignorée », déplorent nos équipes terrain.

Les besoins humanitaires sont énormes et dépassent largement les financements humanitaires collectés. A l’heure actuelle, seuls 26,1 millions de dollars américains ont été promis par les bailleurs internationaux, soit seulement 40% des 64,5 millions de dollars demandé par l’ONU en avril dernier. Nous avons besoin de financements supplémentaires pour aider les populations sur place.

Déjà présents dans cette région, CARE distribue actuellement des abris, de l’eau et de la nourriture aux personnes déplacées. Nous aidons aussi les populations affectées par les violences, notamment les femmes, victimes de viols. Nos équipes vont soutenir 225 000 personnes au cours des prochaines semaines