Dans la Ghouta orientale, l’apport d’aide humanitaire a été suspendu à cause des bombardements incessants. Civils et humanitaires sont contraints de se cacher dans des abris souterrains. Privés de nourriture et de médicaments, des milliers de personnes font face à la faim et la mort.

« La situation n’a jamais été aussi terrible. Les bombardements et les frappes aériennes visent tous les bâtiments vitaux pour les civils : structures de santé, marchés, boulangeries et autres infrastructures », dénonce Saleh* qui travaille pour une association syrienne, partenaire de CARE.

Une centaine de civils, dont des enfants, auraient été tués lundi par des raids aériens, des tirs de rockets et des bombardements. C’est le plus lourd bilan à déplorer en l’espace d’une journée dans la Ghouta orientale. Mardi, le bilan est passé à près de 200 personnes tuées, selon les médias.

La situation humanitaire est catastrophique : 11,9% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigüe, le plus haut taux jamais atteint en Syrie depuis le début de la crise, selon les Nations unies.

« Malgré leur résilience depuis le début de la guerre, les gens sont en train de perdre tout espoir de survivre. Contrairement aux frappes aériennes précédentes, cette fois-ci toutes les zones sont touchées. Il n’y a plus d’endroits où se cacher, pas de lieu sûr », alerte Hanaa*, humanitaire syrienne partenaire de CARE.

CARE et ses partenaires syriens font écho à l'appel de l'ONU et demandent une trêve d'un mois dans toute la Syrie, afin de permettre aux agences humanitaires de fournir une aide d’urgence à des centaines de milliers de personnes et d'évacuer les cas médicaux urgents des zones assiégées. 

*Les prénoms ont été modifiés pour protéger l’identité de ces personnes.

Contacts médias :

Des porte-paroles sont disponibles pour des interviews. Contactez Camille Nozières, CARE France : 07 86 00 42 75, nozieres@carefrance.org

Notes aux rédactions

  • Consultez nos derniers communiqués de presse sur la Syrie
  • Aucun convoi humanitaire n’a pu se rendre dans la Ghouta Orientale entre décembre et janvier. Un convoi a été autorisé à accéder à la ville de Nashabieh le 14 février dernier afin d’apporter une aide alimentaire, sanitaire et nutritionnelle à 7 200 personnes.