Dans le monde, près d’une femme sur deux a subi des contacts physiques non désirés ou d’autres formes de harcèlement sexuel sur son lieu de travail. CARE soutient l’adoption d’une convention internationale pour que toutes les femmes aient les mêmes droits et opportunités au travail.

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Un phénomène de grande ampleur

Les violences de genre, qu’elles soient physiques, psychologiques, verbales ou sexuelles, sont l’une des violations des droits humains les plus fréquentes dans le monde. Elles se manifestent notamment par la privation de libertés, l’impossibilité d’accéder aux ressources ou une forte précarité économique.

Dans le monde du travail, les femmes sont surreprésentées dans les emplois précaires. Beaucoup y subissent également des discriminations et des violences. Inacceptables, ces violences ont de graves conséquences sur le bien-être des femmes et limitent leurs perspectives d’évolution professionnelle.

L'absence de législation internationale

Un pays sur trois dans le monde, soit 68 pays au total, ne dispose d’aucune mesure particulière pour interdire et lutter contre le harcèlement sexuel au travail. Et parmi ceux l’interdisant, peu disposent de lois suffisamment contraignantes et efficaces.

Au niveau international, l’absence de législation renforce l’impunité des auteurs des violences et prive les victimes de tout recours. 

Oui au travail digne !

Pourtant il est possible d’agir !

CARE dit OUI au travail digne en renforçant les droits des femmes au travail. Au Cambodge par exemple, CARE travaille dans les usines textiles pour s’assurer que les droits des travailleuses sont respectés et que des politiques de lutte contre les violences soient mises en place au sein des entreprises. En 2016, dans ce pays, près d’une femme sur trois dans l’industrie textile déclare avoir subi du harcèlement sexuel sur son lieu de travail au cours de l'année.

CARE dit OUI au travail digne en soutenant l’adoption d’une nouvelle convention à l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour lutter contre les violences et le harcèlement au travail. Cette convention, qui pourrait être adoptée en juin 2020, permettra de mieux protéger les femmes du monde entier en favorisant une approche globale sur la prévention, la lutte et la condamnation des violences et du harcèlement.

Il est important que toutes et tous se mobilisent dès maintenant. Dès juin 2018, l’ensemble des acteurs et actrices du monde du travail vont déterminer si ce sujet doit faire l’objet d’une nouvelle convention. CARE se mobilise également pour que les gouvernements, les représentant-e-s d’employeurs-ses et d’employé-e-s disent OUI au travail digne en soutenant cette convention dès à présent. 

Mettre fin aux violences et au harcèlement au travail, c’est la première étape pour que toutes les femmes puissent exercer leur travail dans la dignité !