Qu’avez-vous fait ces sept dernières années ? Vous avez réalisé des projets, fait de nouvelles rencontres ? Pour les Syriens, il y a sept ans que leur quotidien est bouleversé par les combats qui ravagent leur pays. Alors que la guerre entre dans sa huitième année, Fatmeh, réfugiée syrienne au Liban, témoigne en vidéo. 

En moyenne, 100 personnes sont tuées chaque jour en Syrie.

En moyenne, 100 personnes ont été tuées par jour en Syrie, depuis le début du conflit en 2011. Des millions de personnes sont en proie aux bombardements, aux sièges, à la peur et à la faim. Le 15 mars marque la septième année de la guerre en Syrie.

« Ces sept dernières années, j’ai l’impression qu’elles ont duré 20 ans » : les mots de Fathmeh, 23 ans, résonnent et font écho aux sentiments de millions de Syriens à bout de force et d’espoir face à ce conflit qui semble sans issue. Sa maison a été détruite dans les bombardements, son frère a été tué, sa famille séparée. Avec son mari, elle a trouvé refuge au Liban.

« Les Syriens ont le sentiment que le monde entier les a abandonnés »

« Au cours des sept dernières années, des millions de femmes, d’hommes et d’enfants ont été contraints de fuir d’un endroit à un autre à la recherche d’un endroit sûr. Un quart de la population d’avant-guerre a quitté le pays. Et à l’intérieur même de la Syrie, plus de 6 millions de personnes ont été obligées de fuir leur maison. Quand pourront-elles rentrer chez eux ? Personne ne peut le dire. La plupart des Syriens ont le sentiment que leurs vies sont détruites et que le monde entier les a abandonnés », explique Joelle Bassoul, porte-parole de CARE pour la crise syrienne.

CARE a déjà aidé 2,7 millions de personnes affectées par cette guerre

CARE et ses partenaires ont fourni une aide humanitaire à plus de 2,7 millions de personnes en Syrie et dans les pays accueillant les réfugiés syriens : distributions d’urgence, amélioration des conditions de vie, soutien financier et psychosocial. En Jordanie, au Liban et en Turquie, CARE travaille auprès des réfugiés et des communautés d’accueil.