Les pays d'Afrique australe ont été frappés par ce qui pourrait être le cyclone le plus meurtrier dans cette région. Le bilan pourrait dépasser les 1 000 morts et plus de 1,5 million de personnes ont été affectées. De fortes pluies continuent de tomber et les inondations menacent de faire de nouvelles victimes, selon nos équipes sur place.

Au Mozambique, la ville de Beira et les villages environnants font état du bilan le plus lourd. La ville serait en grande partie détruite. De fortes pluies continuent de tomber et le niveau des rivières qui entourent Beira continue d’augmenter. Les inondations devraient s’étendre aux provinces Manica et Sofala.

« Les dégâts sont énormes : les routes sont complètement bloquées par des arbres et des décombres. Les habitations, mais également les écoles et les bâtiments de santé sont très endommagés. Et, depuis jeudi, le cyclone a causé une panne de courant, il est impossible de communiquer par téléphone ou Internet », témoigne Marc Nosbach, directeur de CARE au Mozambique.

« Notre maison a été détruite par le cyclone. Nous avons tout perdu. Il ne reste plus rien, ni nourriture, ni vêtements, ni couvertures pour la nuit. J'ai vécu plusieurs tempêtes au cours de ma vie, mais c’est la première fois que je vis quelque chose de cette ampleur », raconte Julia, 37 ans, qui a fui son village avec ses trois enfants pour se rendre à Beira.

Au Zimbabwe, la tempête a provoqué des vents violents et de fortes précipitations dans l'est du pays, entrainant le débordement des rivières. Au moins 31 décès ont été signalés à ce jour et plus de 100 personnes sont toujours portées disparues.

« Les besoins humanitaires sont énormes selon les premières estimations de nos équipes : l’eau est montée très rapidement entrainant des crues éclairs, des glissements de terrain, beaucoup d’habitations ont été détruites ainsi que les moyens de subsistance des populations », déclare Jan Schollaert, directeur de CARE au Zimbabwe.

Au Malawi, au moins 56 personnes sont mortes à la suite des inondations soudaines qui ont précédé le cyclone.

« Les précipitations se sont calmées pour le moment, mais le ciel est toujours menaçant. La semaine dernière déjà, les inondations avaient provoqué d’importants dégâts. Nous attendons de nouvelles précipitations. Les zones déjà inondées pourraient faire face à des pertes encore plus importantes. Nous travaillons actuellement avec les autorités locales pour soutenir les communautés touchées », a déclaré Matthew Pickard, directeur de CARE au Malawi.

Dans les trois pays touchés, CARE et ses partenaires locaux vont distribuer des produits de première urgence : jerrycans, savon, tablettes de purification de l’eau, produits d’hygiène menstruelle, latrines d’urgence. Nous allons également mener des sessions de sensibilisation afin de prévenir la propagation de maladies hydriques. CARE travaillera également avec les autorités locales pour soutenir les agriculteurs locaux en distribuant des semences et du bétail.

Contact médias

Des porte-paroles (anglophones) sont disponibles au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi. Contactez Camille Nozières, CARE France : nozieres@carefrance.org ; 01 53 19 87 68 / 07 86 00 42 75.