Les civils sont les premières victimes de la violente guerre au Yémen. La France doit cesser de vendre des armes aux pays qui mènent des attaques et bombardent les populations yéménites. Signez l’appel que nous remettrons aux députés français ! 

La France vend des armes aux pays impliqués dans la guerre au Yémen.

Les civils, premières victimes du conflit qui frappe le Yémen

Après plus de quatre années de guerre, la situation au Yémen continue de se détériorer avec une escalade des violences et une augmentation des besoins humanitaires. 

Les populations et les infrastructures civiles (hôpitaux, écoles) sont régulièrement attaquées en toute impunité. Les bombardements aériens sont responsables de plus de la moitié des victimes civiles. Qui plus est, 1 140 attaques* ont également ciblé directement la production et l’approvisionnement en nourriture du pays : fermes, marchés ou réservoirs d’eau potable... La faim, utilisée comme arme de guerre, affecte aujourd’hui 17 millions de Yéménites. 

La population est également prise au piège par l’embargo aérien et portuaire, dans lequel des navires de fabrication et sous maintenance française ont été utilisés. Ce blocus limite l’importation des biens vitaux (nourriture, médicaments, fuel) et empêche les civils de chercher refuge au-delà de leurs frontières. 

La France ne doit pas faire passer ses intérêts commerciaux avant les vies humaines !

La France alimente aujourd’hui ce qui est la pire crise humanitaire au monde, en vendant des armes à deux des principaux pays impliqués dans ce conflit. De nombreuses révélations publiées par les médias alertent sur l’important risque d’utilisation d’armes françaises contre des civils. 

Or, depuis 2014, la France s’est engagée au niveau international à ne transférer aucune arme à des pays susceptibles de les utiliser contre des populations civiles. Une telle décision n’aurait rien d’inédit : depuis 2016, 12 pays européens, dont l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et le Royaume Uni, ont annoncé des mesures pour suspendre ou limiter leurs exportations d’armement en raison du conflit au Yémen. Pourquoi la France ne suit-elle pas cet exemple ? 

Mobilisez-vous avec nous !

Face à l’inaction du gouvernement, vous pouvez faire entendre votre voix ! Demandez à vos députés d’exiger l’arrêt immédiat des ventes d’armes françaises aux pays impliqués dans la guerre au Yémen. 

Ensemble, montrons que nous n’acceptons pas d’être complices : #PasEnMonNom 

La crise humanitaire au Yémen

Aujourd'hui, 80% de la population yéménite, soit 24 millions de personnes, ont besoin d’aide humanitaire de toute urgence. Chaque jour est une épreuve : manque de nourriture, d’eau potable, d’accès aux soins...  

L’action de CARE au Yémen

CARE fait partie des rares ONG internationales toujours présentes au Yémen. Les combats, les embargos, les obstacles administratifs et le manque de financements internationaux entravent l’action des ONG. Dans des conditions extrêmement difficiles, CARE apporte une aide à 1,5 million de personnes chaque mois. 

  • Sécurité alimentaire : distribution de nourriture et assistance financière, soutien à l’agriculture, distribution de semences et petits ruminants.
  • Eau et assainissement : réhabilitation des sources d’eau, construction de toilettes, distribution de kits d'hygiène, sensibilisation à l'hygiène pour prévenir la propagation de maladies d'origine hydrique comme le choléra.
  • Santé maternelle et reproductive : soutien de maternités et centres de santé, formation de personnel de santé et sages-femmes.
  • Soutien à l’autonomisation économique des jeunes : formations professionnelles, accompagnement technique et distribution de prêts pour les femmes qui veulent développer des petites entreprises.

* Sources : Ces éléments proviennent du Yémen data project, qui rassemble des données indépendantes sur les bombardements au Yémen et ont été recoupées à l’aide d’informations recueillies par l’ONG britannique Acled (Armed Conflict Location and Event). À cela s’ajoutent les données publiques de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification). Ces informations ont été publiées par les médias français qui enquêtent sur la responsabilité de la France au Yémen : Disclose, Radio France...