Comment gagner contre le mariage forcé ?

Dans le monde, trop de familles en situation de pauvreté ne voient pas d’autre choix que de marier précocement leur fille, à la fois pour avoir une bouche de moins à nourrir et dans l’espoir qu’elles aient une vie meilleure. Mais dans la réalité, les conséquences de ces mariages sont terribles pour les filles : elles dépendent économiquement de leur mari, n’ont plus droit à leur éducation, sombrent la pauvreté et sont plus à risque de subir des violences sexistes et sexuelles. Au Bangladesh et au Népal, les mariages d’enfants sont courants : dans le premier, plus d’une fille sur deux est mariée avant ses 18 ans (1) et dans le second, c’est plus d’une fille sur trois (2).

Pour lutter contre le mariage d’enfants, deux éléments sont essentiels : sensibiliser sur l’atteinte aux droits humains d’un tel acte et soutenir les familles pour qu’elles sortent de la pauvreté. L’ONG CARE a mis en place le programme « Tipping Point » , qui sensibilise les communautés sur les droits des filles et aide ces dernières à acquérir les connaissances nécessaires pour défendre leurs droits. Jusqu’alors limitées par le poids des traditions et des normes sociales, les 43 000 participantes au projet ont désormais une plus grande liberté de mouvement ainsi que d’opportunités. Et à leur tour, elles aident désormais les filles de leurs communautés à s’émanciper !

Comment ces femmes ont lutté pour leurs droits et gagné ?

Chez les participantes du projet au Bangladesh, le risque d’être mariées de force avant leurs 18 ans a ainsi baissé de 63% (3). Et au Népal, plus de 9 participantes au programme sur 10 n’étaient pas mariées à la fin du programme (4).

Les femmes luttent contre le mariage d’enfants en sensibilisant les communautés

Umme a 18 ans. Au Bangladesh, avec CARE, elle a appris à alerter sa communauté sur les discriminations sexistes, dont le mariage forcé. En utilisant le théâtre comme moyen de sensibilisation, elle s’engage pour construire une société plus inclusive. « Je suis persuadée que si on laisse aux filles les moyens de grandir et d’évoluer, le monde tout entier peut changer » , explique-t-elle.

Et pour cela, l’accès à l’éducation est essentiel.

Les femmes luttent contre le mariage d’enfants en défendant leur droit à l’éducation

Au Népal, Sadhana et Gulsabha ont échappé à un mariage forcé. À seulement 16 ans, Sadhana devait se marier. Mais grâce au programme de CARE, elle a réussi à changer l’avis de sa famille ! Elle a aujourd’hui 22 ans, poursuit ses études, ce qui lui permettra de choisir sa propre voie, et veut continuer à défendre les droits des autres filles. C’est également ce que fait Gulsabha, qui a contribué à lutter contre le décrochage scolaire de 10 filles de son village. Son objectif ? « Je rêve d’offrir l’égalité des droits aux adolescentes, de réaliser leurs rêves et de contribuer à l’amélioration de ma communauté« . Une même ambition anime Sadia, 19 ans au Bangladesh : « je veux devenir enseignante, pour aider ma communauté et mon village et mon pays à se développer. C’est l’objectif que je me suis fixé ! » .

Les femmes luttent contre le mariage d’enfants au niveau politique

Pour protéger efficacement et sur la durée les droits des femmes et des filles, il faut que des changements s’opèrent à grande échelle. C’est pourquoi à 23 et 22 ans, Pasi et Akshita défendent leurs intérêts et ceux des autres filles dans les espaces de décision. Elles s’entretiennent avec des maires, des ministres, des dirigeants politiques, pour s’assurer que des ressources seront consacrées à lutter contre le mariage d’enfants en donnant aux filles les mêmes opportunités qu’aux garçons. Pasi explique comment elle est parvenue à s’investir dans cette lutte : « j’ai observé une énorme transformation en moi depuis que j’ai rejoint Tipping Point, le programme de CARE. J’ai appris le pouvoir d’utiliser ma voix pour défendre mes intérêts et ceux des autres » .

Avec le soutien de l’ONG CARE, les femmes et les filles sont sensibilisées sur leurs droits et gagnent en confiance et en connaissances pour les défendre !

Sources : (1) Human Rights Watch, 2015 ; (2) Human Rights Watch, 2016 ; (3) CARE, 2022 ; (4) CARE, 2022 

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