Inondations au Pérou, meurtres d’humanitaires au Soudan du Sud, préparation de la conférence internationale sur la Syrie et interpellation du gouvernement américain sur le changement climatique. Découvrez un résumé de nos actions à travers le monde.
« Ces meurtres nous ont profondément choqués. Les attaques contre les civils et les humanitaires sont des violations inacceptables du droit international humanitaire », explique Fred McCray, directeur de CARE au Soudan du Sud.
Depuis le début du conflit en 2013, près de 80 travailleurs humanitaires ont été tués au Soudan du Sud, l'un des endroits les plus dangereux pour les humanitaires.
« Nous demandons aux parties au conflit de ne pas entraver les actions humanitaires. Les ONG doivent avoir accès à toutes les populations qui en ont besoin d’aide. Alors que la famine a été déclarée dans l'État d’Unité, 100 000 personnes risquent de mourir de faim. Et cinq millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire grave », témoigne Fred McCray.
De fortes pluies, causées par le phénomène climatique El Niño, ont provoqué de violentes inondations dans le nord du Pérou. 937 400 personnes sont affectées par cette catastrophe, et ces intempéries risquent de se poursuivre en avril et mai.
« Les eaux stagnantes ont créé d’importants risques sanitaires avec la résurgence de maladies auparavant maitrisées. Dans la région de Piura, nous avons déjà signalé plus de 1 800 cas de dengue et 34 nouveaux cas de leptospirose. Nous voyons également beaucoup d’enfants malades, souffrant de diarrhée ou d’infections cutanées. La plupart des familles ont perdu leurs maisons et leurs biens, il n’y a pas d’eau potable et les installations d’assainissement ont été détruites », explique Angela Olibia Pulache Jiménez de notre bureau local.
Malgré les difficultés d’accès aux zones affectées, les équipes de CARE se sont rapidement mobilisées pour venir en aide aux populations. CARE a déjà distribué des kits d’hygiène à plus de 2 000 personnes.
Le président américain Donald Trump a signé un décret annulant une série de réglementations sur la lutte contre les changements climatiques, dont une mesure qui impose aux centrales thermiques de réduire leurs émissions de CO2.
« C’est un retour en arrière dramatique pour les Etats-Unis. Le démantèlement des politiques nationales sur le climat et le souhait annoncé d’augmenter la part d’énergies fossiles, et notamment de charbon, dans le bouquet énergétique américain indiquent que l'administration Trump ne comprend pas la gravité des impacts climatiques », commente Aurélie Ceinos, notre experte climat.
Le changement climatique est l'un des défis humanitaires les plus graves et les plus urgents.
« Les populations les plus pauvres et les plus vulnérables au changement climatique comptent sur les pays industrialisés - dont les États-Unis, deuxième émetteur mondial de CO2 - pour lutter contre ces dérèglements. Le changement climatique est une menace mondiale qui nécessite une action globale de tous les États », poursuit Aurélie Ceinos.
Au cours des cinq dernières années, CARE France a mené une trentaine de projets d’adaptation au changement climatique.
« CARE est l’une des rares ONG françaises à développer des méthodes d’intégration de cette thématique par ses équipes, grâce en particulier à des actions de renforcement des capacités. Et pour mesurer l’ensemble de nos progrès sur la question, nous avons notamment développé un marqueur climat/réduction des risques », explique Aurélie Ceinos, experte climat de CARE France.
« Nous avons encore beaucoup de projets à développer : nos équipes sont, par exemple, en train de travailler sur la meilleure prise en compte des modèles d’adaptation basée sur les écosystèmes et sur l’échelon territorial. »
À l’occasion de la Conférence de Bruxelles qui se tiendra la semaine prochaine, CARE et ses partenaires syriens appellent à une réelle avancée concernant la protection des civils syriens.
« Les civils syriens n’ont pas besoin de davantage de preuves de messages de solidarité mais d’actions concrètes et immédiates pour mettre fin aux massacres et à leur malheur. La crédibilité de la communauté internationale a été brisée durant les crises récentes d’Alep et de Madaya : désormais, il s’agit uniquement d’une question de conscience morale », déclare Richard Hamilton, directeur du bureau CARE régional consacré à la réponse à la crise syrienne.
CARE demande des mesures concrètes en matière de protection des civils à l’intérieur de la Syrie et pour les réfugiés syriens. Il s’agit donc de défendre le respect des droits humains, de garantir l’accès à l’aide humanitaire et de développer une approche plus efficace pour fournir cette aide grâce à des financements pérennes.