Alors que les dérèglements climatiques menacent la sécurité alimentaire des plus vulnérables, CARE aide les agriculteurs à adopter des cultures plus résilientes. Une bénéficiaire de notre programme au Bangladesh témoigne.

L'association CARE France a mis en place un projet d'adaptation au changement climatique au Bangladesh
Momotaj et sa famille ont bénéficié du programme d'adaptation au changement climatique mis en place par CARE dans la région de Kurigram au Bngladesh ©2015/CARE

« Nous ne mangions qu'un seul repas par jour »

Le Bangladesh est l'un des pays les plus vulnérables aux variations des précipitations et autres effets du changement climatique. Dans la région de Kurigram, au nord-ouest du pays, les dérèglements climatiques causent une insécurité alimentaire chronique et des déplacements de population.

Momotaj, 30 ans, est propriétaire d'une petite surface de terre cultivable. Elle vit avec son mari et ses deux filles dans le village de Dakkin Kadamtola. Pendant plusieurs années, les inondations et autres dérèglements climatiques, qui frappent cette région de manière chronique, ont détruit une partie de ses récoltes :

« Nos faibles récoltes et le salaire bas de mon mari ne nous permettaient pas de subvenir aux besoins de notre famille : parfois, nous ne mangions qu'un seul repas par jour. Cette situation a aussi compliqué l'éducation des enfants. Mon mari a pensé à émigrer, à trouver du travail ailleurs. Mais je ne voulais pas baisser les bras, j'étais déterminée à apprendre à lutter contre les conséquences du changement climatique», explique-t-elle.

CARE soutient l'adaptation climatique des populations vulnérables

En 2014, Momotaj et son mari ont rejoint le projet d'adaptation à base communautaire initié par CARE dans cette région.

Les équipes de CARE soutiennent la promotion de techniques agricoles adaptées au changement climatique, la diversification des cultures et une gestion durable des ressources en eau. Ce projet a permis à Momotaj d'améliorer sa résilience face aux évènements climatiques et d'augmenter sa production.

« Aujourd'hui, mes récoltes sont suffisantes pour nourrir toute ma famille. La vente des excédents me permet de payer les frais de scolarité et de santé des enfants. Mon mari, quant à lui, commercialise des intrants agricoles durables. »

Ambassadrice du changement

Parmi les communautés participant à ce projet, CARE a sélectionné 464 représentants, dont Momotaj, afin de soutenir le déploiement de ces techniques d'adaptation.

Momotaj est ainsi devenue une « ambassadrice du changement » dans son village : elle aide les agriculteurs vulnérables à développer des cultures résilientes adaptées à leurs besoins.

« Ce projet a été un tournant dans ma vie », explique Momotaj. « J'ai pu adapter ma production avec des cultures plus résistantes. J'ai repris confiance en moi. Aujourd'hui, je soutiens ma communauté dans la mise en place de ces plans d'adaptation. »