Pourquoi la vie des femmes est en danger à cause du tabou des règles ?

Du papier journal, des vieux tissus, des morceaux de matelas utilisés comme tampon, ou même de la bouse de vache ou boue séchée. Des centaines de millions de femmes dans le monde en situation de pauvreté n’ont pas accès à des protections périodiques et utilisent à la place des alternatives dangereuses pour leur santé.

En plus de cette précarité menstruelle, certaines fausses croyances autour des menstruations les empêchent de vivre leurs règles dignement. En Afghanistan, par exemple, se laver pendant ses règles rendrait stérile.

Quelles solutions ?

L’association CARE aide les femmes et les filles dans plus de 109 pays dans le monde :

  • Distributions de protections hygiéniques, mais aussi et surtout formations de fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables, économiques et saines pour les communautés, mais aussi pour des couturières professionnelles qui gagnent ainsi un revenu supplémentaire. Pour Berthe, couturière de 51 ans, qui vivait ses menstruations comme un handicap, c’est une victoire pour toutes les femmes de sa communauté à Madagascar.
  • Construction et maintenance d’infrastructures sanitaires et d’assainissement adaptées, c’est-à-dire des toilettes propres, adaptées et sécurisées pour les femmes et les filles, notamment dans les écoles en Éthiopie ou au Népal.
  • Soutien à de centres de santé et formation de personnel soignant pour garantir un accès à des soins de santé pour les femmes et les filles.
L’ONG CARE lutte contre le tabou des règles et la précarité menstruelle au Népal
Népal : atelier de fabrication de serviettes menstruelles réutilisables © CARE
L'ONG CARE lutte contre le tabou des règles à Madagascar.
Madagascar : sensibilisation à l'hygiène menstruelle dans une école © CARE

Comment le tabou des règles cause des discriminations sexistes ?

« Nous pensions que si une femme touchait un arbre pendant ses règles, ses fruits tomberaient. » Rafik en Ouganda.

Dans de nombreux pays, les filles et femmes sont considérées comme impures quand elles ont leurs règles. Elles sont exclues socialement voire exilées de leur maison. Les filles arrêtent d’aller à l’école à la puberté à cause de la honte qu’elles ressentent et du manque d’infrastructures sanitaires adaptées.

Comment y répondre ?

  • Sensibilisation des populations à la santé menstruelle et aux bonnes pratiques d’hygiène menstruelle. Cela s’adresse bien sûr aux filles et aux femmes, premières concernées. Mais aussi aux hommes qui jouent un rôle majeur pour mettre fin aux discriminations sexistes. C’est le cas de Courage, 12 ans au Zimbabwe : « Avant, les garçons se moquaient des filles quand elles tachaient leurs vêtements. Moi aussi, ça me faisait rire. Certaines filles ne venaient plus à l’école à cause de ça. Maintenant, j’ai compris que les règles c’est naturel, donc je ne les embête plus. »
  • Soutien à des politiques locales féministes. Au-delà des individus, il faut aussi un engagement des États pour des politiques respectueuses des droits des femmes, leur santé menstruelle y compris.

Les règles ne sont pas qu’un sujet intime ou un sujet de santé, c’est est aussi un enjeu social et politique pour l’égalité femmes-hommes. Agissons ensemble contre le tabou des règles et les discriminations sexistes ! 

RDV le 28 mai !!

Des collaborations inédites, des illustrations drôles sur les réseaux sociaux, des vidéos interpellantes, retrouvez-nous le 28 mai pour une grande action de sensibilisation en France contre le tabou des règles et la précarité menstruelle.

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