Les négociations internationales pour un accord climatique accusent un retard considérable, alerte l'ONG CARE France. Au vu des contributions nationales mises sur la table pour le moment, nous nous dirigeons vers un réchauffement de plus de 3°C.

L'accord qui se dessine sera insuffisant et peu contraignant.

 « Le rythme de cette semaine de négociations a été extrêmement lent. Nous sommes bien loin d'un texte lisible, ambitieux et adoptable pour Paris. Il est plus que temps pour les négociateurs de prendre conscience de l'urgence de la situation. Aujourd'hui, ce sont les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables qui subissent les conséquences catastrophiques du changement climatique », déclare Fanny Petitbon, chargée de plaidoyer pour CARE France.

Il reste de nombreux points-clés à éclaircir : l'augmentation de financements publics, prévisibles pour les pays en développement, notamment pour soutenir les actions d'adaptation ; le renforcement des investissements pour l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables ; l'intégration des notions de droits humains et d'égalité des genres comme principes directeurs de l'action climatique.

Tout l'enjeu des prochaines réunions sera de faire avancer les propositions évoquées cette semaine à Bonn :

« Certaines réflexions ont avancé, notamment celle des pays développés sur la question des actions qui seront mises en place avant 2020 ou celle du G77 sur la manière d'intégrer les pertes et dommages dans l'accord de Paris », précise Fanny Petitbon.

Il n'y a plus une minute à perdre. Plusieurs échéances - ministérielle à Paris dimanche et lundi, Conseil de l'environnement dans le cadre européen le 18 septembre, Assemblée Générale des Nations unies à New York - offrent l'opportunité de changer la donne pour construire un accord qui répond aux besoins des pays les plus pauvres et les plus vulnérables aux changements climatiques.

Sans des engagements à la hauteur du défi climatique, notamment dans le cadre des contributions nationales, le Sommet de Paris marquera la fin de l'espoir de limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5°C.

Contacts médias :

A Bonn : Fanny Petitbon, chargée de plaidoyer pour CARE France, +33 (0)6 19 12 21 46, petitbon@carefrance.org (francophone et anglophone).

Ou contactez Laury-Anne Bellessa, chargée des relations medias+33 (0)1 53 19 89 92/ 06 24 61 85 37, bellessa@carefrance.org

A propos de CARE :

CARE est un réseau humanitaire international crée il y 70 ans. CARE s'attaque aux causes profondes de l'extrême pauvreté et aux conséquences du changement climatique, dans des situations d'urgence ou de développement à long terme. En 2014, CARE était présent dans 90 pays.

  • CARE soutient les populations affectées par des chocs climatiques ponctuels (tempêtes, inondations) ou de long terme (variabilité des saisons et des précipitations).
  • CARE met également en place des programmes d'adaptation : soutien agricole aux communautés péruviennes qui souffrent de la disparition des glaciers ; mise en place de réseaux d'accès à l'eau en Inde ; projets de plantation de mangroves et de restauration de systèmes de défense côtiers dans certaines régions d'Indonésie, de Thaïlande et du Vietnam.
  • CARE participe aux négociations internationales sur le climat.