CARE salue la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, ainsi que la promesse qu’il porte : mettre immédiatement fin aux effusions de sang, aux attaques contre les populations civiles qualifiée de génocide par une commission d’enquête de l’ONU, et à la souffrance humaine, y compris la libération de tous les otages.
"L’autorisation de délivrance d'une aide humanitaire neutre, impartiale et indépendante sous l'égide de l'ONU et des organisations internationales dans la bande de Gaza est primordiale. La réouverture de l’espace humanitaire nous permettra de pouvoir enfin pleinement faire notre métier : aider, soigner, sauver des vies »
Adéa Guillot, porte-parole de CARE France
Le cessez-le-feu doit mener à un arrêt complet des opérations militaires. La sécurité et la protection des populations doivent être garanties partout dans la bande de Gaza, où qu’elles se trouvent. Un retour au conflit serait catastrophique pour les deux millions de personnes à Gaza qui ont déjà énormément souffert et font face à un traumatisme générationnel.
Si nous saluons l’engagement de faciliter l’aide humanitaire avec un minimum de 600 camions par jour et l’ouverture du point de passage de Rafah, principale artère vitale pour Gaza, ainsi que d’autres points de passage, l’accord ne précise pas comment les organisations internationales comme CARE peuvent acheminer l’aide bloquée à l’extérieur de Gaza ni comment lever les nouvelles barrières administratives imposées aux ONG qui ont limité leur capacité d’action.
Une course contre la montre
Nous espérons que ce cessez-le-feu permettra enfin d’augmenter de manière pleine et entière l’acheminement vers Gaza de nourriture, de médicaments, de carburant, de matériel de logement et d’équipements nécessaires pour déblayer les décombres, reconstruire les hôpitaux, les infrastructures en eau potable, les écoles, et les boulangeries, et permettre aux Palestiniens et Palestiniennes de commencer à se relever des pertes accablantes qu’ils ont subies ces deux dernières années. Les organisations humanitaires sont dans une course contre la montre pour venir en aide aux personnes qui souffrent de faim, ont été privées de soins médicaux et ont besoin de toutes les nécessités de base pour survivre après avoir tout perdu, et qui ont vu d’innombrables proches tués, mutilés ou gravement blessés.
Le cessez-le-feu doit mener à un arrêt complet des opérations militaires. La sécurité et la protection des populations doivent être garanties partout dans la bande de Gaza, où qu’elles se trouvent. Un retour au conflit serait catastrophique pour les deux millions de personnes à Gaza qui ont déjà énormément souffert et font face à un traumatisme générationnel.
Si nous saluons l’engagement de faciliter l’aide humanitaire avec un minimum de 600 camions par jour et l’ouverture du point de passage de Rafah, principale artère vitale pour Gaza, ainsi que d’autres points de passage,
Nos camions humanitaires sont prêts à partir
Israël doit laisser l'aide humanitaire entrer immédiatement et massivement or l’accord ne précise pas comment les organisations internationales comme CARE peuvent acheminer les camions bloqués à l’extérieur de Gaza ni comment lever les nouvelles barrières administratives imposées aux ONG qui limitent leur capacité d’action.
Jolien Veldwijk, directrice de CARE Palestine (Gaza et Cisjordanie)
CARE et ses partenaires palestiniens sont prêts à intensifier leur réponse humanitaire à Gaza. Nous sommes prêts à fournir des soins de santé vitaux dans notre clinique de Deir Al-Balah et via des centres médicaux gérés par nos partenaires, tout en rétablissant l’accès à l’eau potable à travers Gaza.
Une fois autorisés à acheminer davantage d’aide, CARE pourra également fournir une assistance pour le logement aux personnes ayant perdu leur maison, ainsi que des kits pour bébés et des kits d’hygiène, en plus d’autres services de protection essentiels pour les femmes et les enfants.
Nous ne pourrons accomplir notre travail que si les autorités israéliennes permettent à l’aide humanitaire coordonnée par l’ONU de circuler en toute sécurité à grande échelle et lèvent les barrières administratives.
Tout au long de ce processus, la communauté internationale doit veiller à ce que les droits et la volonté du peuple palestinien soient entendus et respectés, y compris leur droit à l’autodétermination. Cela inclut la Cisjordanie, où les attaques violentes des forces israéliennes et des colons, les expulsions forcées de Palestiniens et Palestiniennes et la démolition de leurs biens et de leurs moyens de subsistance doivent cesser.
Contact presse
Laurence Bondard, responsable presse et campaigning
0033 7 86 00 42 75 / bondard@carefrance.org
Présente en Palestine depuis 1948, CARE continue d’agir dans des conditions extrêmes.
Malgré des conditions extrêmement difficiles et le blocus de l’aide par les autorités israéliennes, l’association CARE poursuit son action. Depuis l’escalade du conflit en 2023, CARE a apporté une assistance à plus de 1 million de personnes : distribution d’abris d’urgence, d’eau potable, de nourriture, de couvertures, de matelas, de kits d’hygiène et de soins médicaux. En parallèle, CARE continue son action en Cisjordanie, où les besoins humanitaires ne cessent de croître en raison des déplacements forcés de populations.
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