Après quatre jours de surplace, les ministres avancent. La nouvelle version du texte contient moins de parenthèses. Nous avons une vision plus claire de là où nous allons, mais certains éléments clefs restent à trancher.

“On salue des progrès notables. Par exemple, le texte mentionne un objectif de limitation du réchauffement climatique bien en dessous de 2°C et dans l’idéal à 1,5°C. Tout dépendra de la volonté des Etats. Mais pour y arriver il faudra une revue des contributions nationales le plus tôt possible. Le signal n’est pas vraiment pas clair. Attendre 2023 ne nous permettra pas de respecter cet objectif”, déclare Aurélie Ceinos, responsable Climat de l’ONG CARE France.

Des avancées ont été faites en termes de financement. L’objectif de 100 milliards par an, défini à Copenhague, est prévu comme un plancher à partir de 2020. Si on est loin de répondre à l’ensemble des besoins des pays affectés par le changement climatique, c’est un pas en avant.

Par contre, d’autres points clés restent en suspens. Ils permettront de juger la valeur globale de l’accord. Sur les pertes et dommages, les ministres n’ont pas pu trancher entre les deux options antagonistes du texte. Les ministres vont devoir trouver un compromis en peu de temps. Ce point est l’une des priorités les plus importantes pour un grand nombre de pays en développement.

“Le choix fait par les Etats de retirer les droits humains, l’égalité de genre et la sécurité alimentaire de l’objectif de l’accord (art 2) n’est pas acceptable. Il n’y aura pas de justice climatique sans droits. Les dérèglements climatiques affectent déjà les droits humains des plus vulnérables. Il serait tout à fait paradoxal que les actions contre le changement climatique les bafouent”, Fanny Petitbon, responsable Plaidoyer de l’ONG CARE France.


Il reste 24h aux ministres pour concrétiser les discours des chefs d’Etats qui s’étaient prononcés pour un accord juste, équitable et ambitieux. Des compromis sont nécessaires mais ils ne doivent pas être faits au détriment des plus vulnérables. Les ministres ont montré qu’il était possible d’avancer dans le bon sens. Ils doivent continuer !

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