Le Coronavirus continue sa propagation frappant les zones les plus vulnérables du monde, en proie à des crises humanitaires. Alors que les Nations Unies viennent de lancer un plan humanitaire mondial pour venir en aide aux pays les plus démunis, les équipes de l’association CARE à travers le monde témoignent de leurs inquiétudes. Du Yémen, au Bangladesh ou dans la bande de Gaza : la propagation du Coronavirus serait une véritable catastrophe. CARE France a lancé un appel à dons pour renforcer ses actions à travers le monde.
Syrie
« En Syrie, neuf ans de conflit ont laissé le pays en ruine. La population est épuisée et particulièrement vulnérables. Des millions de personnes vivent dans des abris de fortune, des camps de déplacés précaires souvent surpeuplés. De nombreux hôpitaux et centres de santé ont été bombardés. Les professionnels de santé sont peu nombreux : ils sont morts, ont quitté le pays ou ont été contraints de fuir les bombardements.
Au vue des ressources actuelles, il semble impossible de fournir une assistance médicale suffisante à grande échelle en cas d’épidémie de grande ampleur. Nous sommes déjà submergés par les besoins immenses. Il faut agir vite pour épargner encore plus de souffrances aux Syriens », alerte Nirvana Shawky, directrice régionale de CARE pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Palestine
« Des premiers cas de Covid-19 ont été signalés à Gaza. Deux millions de personnes sont menacées. Nous avons peur que le nombre de malades augmente très rapidement, ce à quoi le système de santé n’est pas du tout en capacité de faire face. Qui plus est, la plupart de la population gagne un salaire au jour le jour et n’a donc aucun moyen d’acheter de la nourriture ou des médicaments si elle placée en quarantaine. Nous sommes très inquiets », alerte Salam Kanaan, directrice de CARE en Palestine.
Bangladesh
« Un premier cas de Coronavirus a été détecté à Cox’s bazar près d'un camps qui accueille près de 860 000 réfugiés Rohingyas. Nous sommes très inquiets sur la vitesse de propagation du virus dans une zone si densément peuplée.
Pour faire face, CARE renforce ses actions de prévention par la promotion de l’hygiène : lavage des mains, respect des distances. D’un point de vue médical, nous avons installé trois salles de quarantaine. Nous avons également établi des contacts avec les hôpitaux locaux qui seront appelés à traiter les cas suspects et conclu un accord avec des services d'ambulance pour le transport », raconte Ram Das, directeur national adjoint de CARE au Bangladesh.
Yémen
« Le Yémen est l’un des pays les plus isolés au monde du fait de la guerre. Pour le moment aucun cas de Coronavirus n’a été recensé, mais si le virus venait à frapper ici, ce serait terrible. Les pays riches peinent déjà à faire face à l’épidémie. Après cinq ans de guerre, le système de santé est en ruine. Le pays est au bord de la famine. Au cours des dernières années, les Yéménites ont déjà dû affronter des épidémies de dengue, de diphtérie… Il y a actuellement une épidémie de choléra… La population est très vulnérable !
Qui plus est, la mise en place de mesure de restrictions des mouvements impacterait directement certaines de nos actions, comme les distributions alimentaires dont des millions de personnes dépendent pour survivre », alerte Aaron Brent, directeur de CARE au Yémen.
Agissons ensemble !
CARE appelle la communauté internationale, les pays les plus riches et les bailleurs à faire preuve de solidarité : il faut une mobilisation rapide pour aider les pays les plus vulnérables à faire face à cette pandémie. Si le Coronavirus se propage dans les pays les plus pauvres de la planète, le monde entier sera impacté. Cette situation exceptionnelle met en avant plus que jamais, l’importance d’unir nos forces et de faire front commun face au Coronavirus.
Contact média
CARE France a lancé un appel à dons pour aider les pays les plus vulnérables à se préparer à la pandémie du Coronavirus : https://donner.carefrance.org/urgence-covid-19 Nos équipes sur le terrain à travers le monde, habituées à lutter contre les pires épidémies comme Ebola, Zika ou le choléra, sont mobilisées.
Des porte-paroles sont disponibles pour des interviews. Contactez Camille Nozières, 07 86 00 42 75, nozieres@carefrance.org