Le gouvernement kenyan vient d'annoncer la mise en quarantaine, avec interdiction d'entrée et de sortie, pour les camps de réfugiés de Kakuma et Dadaab afin de contenir une éventuelle propagation de Covid-19. Alors qu’aucun cas n’a encore été déclaré dans ces camps, cette mesure inquiète. Le camp de Dadaab, le plus grand camp de réfugiés au monde, ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour faire face à une épidémie.
Philippa Crosland-Taylor, directrice de CARE au Kenya
« Une éventuelle épidémie de coronavirus serait une catastrophe : 270 000 personnes vivent à Dadaab, mais le camp dispose d’une capacité de quarantaine pour seulement 2.000 personnes et d'un seul centre de santé dédié au Covid-19 comprenant juste 110 lits.
Au risque d’épidémie et à la fermeture du camp s’ajoute de très fortes pluies qui ont coupé la seule route qui mène au camp, retardant l’acheminement de l’aide humanitaire sur laquelle beaucoup comptent pour survivre. »
Muridi, 25 ans, vit dans le camp de Dadaab avec sa famille
« Pour éviter le virus je reste à la maison avec ma famille, nous évitons d’avoir trop d'interaction avec les gens et nous faisons bien attention à appliquer de bonnes pratiques d'hygiène. Mais nous avons besoin de plus d'eau potable pour pouvoir nous laver les mains et l’idéal serait d’avoir des masques pour nous protéger.
A cause de la pandémie de Coronavirus, nous devons rester confinés et j’ai perdu mon emploi. La vie est devenue vraiment difficile la plupart les gens ne peuvent prendre que deux repas par jour au lieu de trois. »
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