À l’heure actuelle, la communauté internationale n’est pas prête pour faire face au coronavirus dans les contextes humanitaires les plus difficiles. En effet, si les pays les plus riches peinent à faire face à la pandémie, les conséquences pourraient s’avérer encore plus désastreuses dans d’autres régions du monde. La fenêtre d’action est très courte pour agir. La communauté internationale et les bailleurs doivent plus que jamais faire preuve de solidarité, alerte l’ONG CARE.

« Si nous laissons le virus se propager comme une traînée de poudre - en particulier dans les régions les plus vulnérables du monde - il risque de tuer des millions de personnes », a alerté hier Antiono Guterres, secrétaire général de l'ONU. Pour aider à contenir la pandémie, nous le savons, le lavage des mains et l'utilisation d'eau propre est crucial. Mais la mise en œuvre de ce geste barrière est très loin d’être évidente dans de nombreuses régions du monde : 3 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau et au savon dans le monde, selon l’Unicef.

« Depuis de nombreuses années, nous intervenons dans des situations d’urgences pour lutter contre les pires épidémies : Ebola, Zika, choléra. Mais l’échelle et la vitesse à laquelle se développe la pandémie de COVID-19 est sans précédent. Nous craignons les effets dévastateurs que pourrait avoir le virus dans les camps de réfugiés du Kenya ou du Bangladesh, ou encore sur des pays en guerre depuis des années, comme le Yémen ou la Syrie, où la plupart des infrastructures sanitaires et médicales ont été détruites. Si nous nous mobilisons aujourd’hui, nous pouvons empêcher de nombreuses morts. C’est plus que jamais le moment de faire preuve de solidarité avec les pays les plus vulnérables. Nous ne devons pas les oublier ! », alerte Philippe Lévêque, directeur de CARE France.


Les équipes de l’ONG CARE dans le monde se mobilisent actuellement pour renforcer ses programmes d’accès à l’eau potable et à l’hygiène, de même qu’aux services de santé. Mais pour agir, nous avons besoin de financements. Or, nous craignons une baisse du soutien des bailleurs institutionnels. C’est pourquoi, CARE France se prépare à lancer un appel à dons pour solliciter la générosité des Français afin de pouvoir venir en aide aux plus vulnérables face à cette crise qui nous touche toutes et tous.

Contact médias

Des porte-paroles sont disponibles pour des interviews. Contactez Camille Nozières, 07 86 00 42 75, nozieres@carefrance.org

Notes aux rédactions:


  • CARE travaille actuellement dans 23 pays pour renforcer l’accès à l’eau et aux systèmes d’assainissement. Dans 14 pays, nous renforçons l’accès aux soins de santé. Dans d’autres pays, nos programmes sont momentanément suspendus en raison de restrictions nationales, ce qui est susceptible d'avoir un impact dévastateur sur les communautés les plus vulnérables dans les semaines à venir.
  • Depuis 2015, CARE a mené 57 projets à travers le monde pour stopper la propagation d’épidémies : Ebola, Zika ou encore le choléra.