La pandémie de Coronavirus menace le monde entier et particulièrement les pays les plus vulnérables qui ont un accès beaucoup plus restreint aux soins. Dans ce contexte d’urgence, et pour se préparer au mieux à faire face au Coronavirus, l’ONG CARE a analysé les données internationales de INFORM Global Risk Index. La conclusion est sans appel : les pays les plus vulnérables, les plus à risque, sont trois fois plus exposés aux épidémies comme le Coronavirus. Et leur accès aux soins est six fois moindre que pour les pays les plus développés. Il faut agir d’urgence pour freiner la propagation de l’épidémie et éviter une catastrophe.

14 pays identifiés comme « à très haut risque » face aux épidémies

14 pays ont été identifiés comme « à très haut risque » face aux épidémies, par INFORM Global Risk Index, initiative conjointe inter-agences des Nations Unies et de la Commission européenne. Ce sont également les pays ayant la capacité la plus faible pour y faire face. On retrouve par exemple le Soudan du Sud, le Yémen, la Syrie, la République démocratique du Congo, ou encore l'Ouganda. L’ONG CARE est présente dans 13 de ces 14 pays.


« La plupart des pays figurant sur cette liste sont déjà en situation de crise humanitaire et d’insécurité alimentaire. Une grande partie de leur population dépend de l'aide humanitaire pour survivre. Des pays comme le Soudan du Sud et la Syrie sont en plein conflit. Ajoutez à cela la pandémie de Coronavirus et ce ne sont pas seulement les systèmes de santé qui ne pourront pas faire face, mais l'ensemble des infrastructures et services de base », alerte Sally Austin, directrice des opérations d'urgence de l’ONG CARE.

Les facteurs qui accroissent la vulnérabilité au Coronavirus.

En effet, en plus d'un accès limité aux soins de santé, ces pays sont également confrontés aux niveaux les plus élevés d'insécurité alimentaire, d'inégalités socio-économiques et à d’importants déplacements de population. Tout cela augmente leur vulnérabilité face au Coronavirus.

« Dans le nord-ouest de la Syrie, après neuf années de guerre, il ne reste plus rien du système de santé. Nous n’avons pas les capacités d’accueillir un grand nombre de malades ou même de prévenir la pandémie en réalisant des tests à grande échelle. À Idlib, nous n’avons reçu que 900 kits de test et il n’y a qu’un seul laboratoire qui peut en réaliser seulement 20 par jour. Il est donc fort probable que le virus se soit propagé à notre insu. Des centaines de milliers de personnes sont contraintes de vivre dehors, dans des camps de fortune et ne peuvent pas appliquer les mesures préventives de base, comme se laver les mains. Une épidémie de grande ampleur provoquerait le chaos dans une région qui a déjà traversé tant de souffrances », s’inquiète Tue Jakobsen, directeur adjoint de CARE en Turquie.

Il est urgent que la communauté internationale et les bailleurs agissent.

L’analyse de ces données met donc en évidence qu’il faut s’attendre au pire si le virus se propage dans ces pays « à haut risque » : des millions de personnes risquent de mourir. Les Nations Unies ont appelé cette semaine à un cessez-le-feu mondial et à une large mobilisation pour faire face à la crise : il est urgent que la communauté internationale et les bailleurs agissent.

Pour aider les populations les plus vulnérables, CARE intensifie ses programmes d’accès aux soins de santé, à l’eau potable et l’assainissement ainsi que de sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène. Pour soutenir nos actions, nous avons lancé un appel à dons : https://donner.carefrance.org/urgence-covid-19

Contact média

CARE France a lancé un appel à dons pour aider les pays les plus vulnérables à se préparer à la pandémie du Coronavirus : https://donner.carefrance.org/urgence-covid-19 Nos équipes sur le terrain à travers le monde, habituées à lutter contre les pires épidémies comme Ebola, Zika ou le choléra, sont mobilisées.

Des porte-paroles sont disponibles pour des interviews. Contactez Camille Nozières, 07 86 00 42 75, nozieres@carefrance.org

Notes aux rédactions :

  • L’association CARE est présente dans 13 des 14 pays identifié « à très haut risque » par INFORM Global Risk Index
  • Index for risk Management – INFORM, est un indicateur permettant d’identifier les pays les plus à risque en matière de crise humanitaire. Pour retrouver le rapport INFORM en intégralité.
  • Pays à très haut risque : Ouganda, Haïti, Niger, Ethiopie, Nigeria, Soudan, République Démocratique du Congo, Irak, Tchad, Syrie, Afghanistan, Soudan du sud, Yémen, République Centrafricaine, Somalie
  • Pays les plus développés, soit à très faible risque : Singapour, Finlande, Estonie, Liechtenstein, Luxembourg, Norvège, Danemark, République tchèque, Islande, Slovénie, Bahreïn, Qatar, Irlande, Lituanie, Pays-Bas, Suisse, Lettonie, Suède, Autriche, Brunei Darussalam, Nouvelle Zélande, Portugal, Slovaquie, Pologne, Grenade, Koweït, Royaume-Uni, Uruguay, Barbade, Bélarusse, Belgique, Hongrie, Kazakhstan, Malte, Saint-Kitts-et-Nevis, Émirats arabes unis
  • Depuis 2015, CARE a mené 57 projets à travers le monde pour stopper la propagation d’épidémies : Ebola, Zika ou encore le choléra. Nous avons déjà pu venir en aide à 9 millions de personnes ! Nous renforçons dès à présent nos programmes de santé, d’accès à l’eau et aux produits d’hygiène. Mais pour continuer nos actions, face à une crise d’une ampleur sans précédent, nous avons besoin d’une mobilisation sans précédent c’est pourquoi nous avons lancé un appel à dons : https://donner.carefrance.org/urgence-covid-19