La conférence internationale pour le Venezuela qui réunit la communauté internationale à Bruxelles se termine ce soir. Elle doit inciter la communauté internationale à se mobiliser de toute urgence pour répondre à la crise humanitaire : depuis 2015, plus de 4,5 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays pour trouver refuge dans les pays voisins qui n’ont pas les moyens d’accueillir et d’aider tant de personnes. Les équipes de CARE sont sur place pour suivre les négociations.
Hier et aujourd’hui, Etats d’Amérique latine et de l’Union européenne, représentants des Nations unies, d’ONG, ou encore de la société civile se réunissent à Bruxelles afin d’alerter sur cette crise majeure et organiser une coordination de l’aide. En décembre dernier les Nations unies avait lancé un appel de 738 millions de dollars pour aider les Vénézuéliens et leurs pays d’accueil. En juillet cet appel n’avait été couvert qu’à 23%.
« Nous espérons que cette conférence permettra une prise de conscience de la communauté internationale sur l’urgence d’agir pour aider les réfugiés et migrants vénézuéliens. Nous attendons également que la communauté internationale se mobilise et apporte un soutien accru aux pays voisins qui ne peuvent pas répondre seuls à cette crise sans précédent en Amérique Latine », explique Celine Mias, représentante de CARE à Bruxelles.
Pour fuir la crise et dans l’espoir d’une vie meilleure, plus de 4,5 millions de personnes ont fui le Venezuela pour trouver refuge dans les pays voisins, particulièrement en Colombie qui accueille plus de 30% de Vénézuéliens ou encore au Pérou (20%) au Chili (8%) ou en Equateur (7%). D’ici décembre 2019, l’ONU estime que le nombre de réfugiés et migrants vénézuéliens pourrait atteindre 5 millions ! Si les pays de la région ont jusqu’ici fait preuve d’une grande solidarité, ils n’étaient pas préparés à cela et se trouvent aujourd’hui à un point de rupture et dans l’incapacité de pouvoir apporter leur aide mais également la sécurité aux Vénézuéliens ayant fui sans rien.
« Au Venezuela, la situation est catastrophique. Depuis 2015, le pays s’enfonce dans la crise, qui touche de plein fouet la quasi-totalité de la population. 94% des habitants sont dans l’incapacité de se payer de quoi manger ou d’accéder aux services de base. Et lorsqu’ils quittent le pays, ils n’ont déjà plus rien et sont forcés de faire le voyage à pied, de dormir dehors, sans avoir de quoi manger. La situation humanitaire dans la région est vraiment critique, » alerte Daniel Almeida, porte-parole de CARE en Equateur.
CARE et ses partenaires locaux interviennent au Venezuela, en Equateur, au Pérou et en Colombie, pays touchés de plein fouet par cette crise. CARE apporte une aide d'urgence pour permettre aux populations au Venezuela, aux réfugiés et migrants dans les pays voisins de couvrir leurs besoins vitaux : distributions alimentaires, de produits d'hygiène, de couvertures…
Contact médias
Des porte-paroles, francophones et anglophones, sont disponibles à Bruxelles et en Amérique Latine. Contactez Camille Nozières, 07 86 00 42 75, nozieres@carefrance.org