Après avoir été ravagé par le cyclone Idai et les inondations, le Mozambique fait désormais face à une épidémie de choléra. Le gouvernement fait état de 1000 personnes contaminées et d’un mort. Les conditions sanitaires sont déplorables pour les rescapés qui se retrouvent sans rien.
Les conditions sanitaires sont très précaires
Dans certains quartiers de Beira, le cyclone a formé une mer de boue et de gravats qui dégage une odeur âcre. A l’extérieur de la ville, les champs sont devenus des sortes de sables mouvants, impossible à traverser.
Aujourd’hui, la plupart des familles vivent dans des camps de fortunes où les conditions sanitaires sont très précaires. A cause de ces conditions et des eaux sales et stagnantes, une épidémie de choléra a commencé à éclater.
« L’eau qui coulait du robinet était marron alors je suis allée prendre de l’eau dans un puit, je ne savais pas qu’elle n’était pas potable », raconte la maman de Tamazia, 7 ans. Cette petite fille présente les premiers signes du choléra, diarrhée et vomissement, et vient d’arriver dans un des centres de traitement du choléra mis en place.
Le gouvernement annonce un millier de cas identifiés et un mort. Et malgré tous nos efforts, l’ampleur des dégâts et des besoins nous fait craindre que la situation n’empire rapidement.
Aux endroits où se trouvaient les maisons, il ne reste que des pierres et la plupart des familles se rendent dans les champs pour se soulager. Juste à côté de ces « toilettes », des enfants jouent et des femmes font la cuisine.
A l’entrée de la ville, environ 750 personnes ont été réinstallées dans un des camps sur ce qui était un terrain de football. Mais seulement six toilettes et cinq cabines de douche sont disponibles, ce n’est pas assez pour tout le monde.
L’action des humanitaires
CARE distribue des kits d’hygiène contenant des solutions de purification de l’eau et du savon pour aider les familles à se protéger des épidémies. L'Organisation mondiale de la santé lance cette semaine une grande campagne de vaccination orale contre le choléra et des centres de traitements ont été mis en place dans certaines régions pour enrayer la propagation de la maladie mais les besoins sont énormes.
En plus du risque de maladies, la population manque toujours de tout : abris, nourriture, eau potable. La plupart ont tout perdu.
Nous avons besoin de votre aide pour pouvoir les aider.