10 jours après le passage dévastateur du cyclone Idai, les intempéries commencent à se calmer au Mozambique. Cependant, le risque d’inondations persiste car la saison des pluies court jusque mi-avril. Alors que les équipes de CARE ont commencé les distributions d’urgence, les conditions sanitaires font craindre la propagation d’épidémies.
De premiers cas de choléra ont été signalés
Les eaux boueuses amenées par le cyclone présentent de nombreux risques pour la santé des centaines de milliers de sinistrés.
« Des cas de choléra ont déjà été signalés à Beira, ainsi qu'un nombre croissant de paludisme. L'une de nos principales préoccupations à ce stade est de réduire le risque d'épidémies. Tous les kits que nous distribuons contiennent du savon, des tablettes de purification de l'eau ainsi que des moustiquaires », explique Jennifer Bose, porte-parole de CARE, présente au Mozambique.
CARE craint la propagation de maladies hydriques comme le choléra ou la typhoïde et la recrudescence d’infections transmises par les moustiques : le paludisme, la dengue, le chikungunya. Le Mozambique a déjà le dixième taux de paludisme le plus élevé au monde, avec 337 cas pour 100 000 habitants. Nos équipes alertent sur la situation particulièrement critique des 67 000 femmes enceintes affectées par cette catastrophe.
Les équipes de CARE ont commencé les distributions
« Dans cette catastrophe, beaucoup de familles ont tout perdu, des enfants se retrouvent seuls. Ce sont des milliers de personnes qui ont besoin d’abris, d’eau et de nourriture. Les équipes de CARE travaillent jour et nuit pour leur apporter une aide d’urgence et atteindre les personnes les plus isolées », alerte Jennifer Bose.
CARE et ses partenaires ont commencé des distributions d’urgence, mais l’acheminement de l’aide reste un challenge, que ce soit à Beira, 2ème ville du Mozambique détruite à 90% par le cyclone, ou dans le reste du pays.
« Ce matin, nous avons distribué 50 tentes familiales, 200 kits d’hygiène ainsi que des kits d’abris et des réservoirs d’eau dans le district de Dondo près de Beira. Nous avons dû hélitreuiller une partie des kits car les routes détruites ne permettent pas le passage des camions dans certaines zones de Beira ou de Guara-Guara », explique Jennifer Bose.
Un autre défi pour les populations et les humanitaires est le manque d’électricité et de carburant. 80% des infrastructures électriques du district de Dondo sont endommagées, selon le gouvernement. À Beira, de nombreux quartiers n’ont toujours pas d’électricité. Pour pallier ce manque la demande de carburant pour faire fonctionner les groupes électrogènes a explosé. Mais le ravitaillement n’arrive pas à cause des routes endommagés. Nos équipes signalent de très longue file d’attente aux stations-services.
Contact médias
Nos équipes sur place (francophones et anglophones) sont disponibles pour des interviews. Contactez Camille Nozières, CARE France : nozieres@carefrance.org ; 01 53 19 87 68 / 07 86 00 42 75.
Notes aux rédactions
- Nouvelle vidéo du Mozambique – Témoignage de Lucia, 33 ans et mère de 6 enfants dont la plus jeune est âgée de seulement 6 mois. Elle a tout perdu depuis le passage du cyclone : https://www.dropbox.com/sh/ctd9iyamwmvq71t/AABeQxXfX2d9_GnFQ29z7w_Qa?dl=0
- D’autres vidéos prises par nos équipes, notamment des distributions, seront partagées dans les prochaines heures : https://www.dropbox.com/sh/vh0hr5n91oog02i/AABdhQXIH1p_bk_SXgfM4khaa?dl=0 . Toutes ces vidéos sont à disposition gracieuse de vos rédactions, merci simplement de mentionner CARE et nos actions d’aide dans vos articles ou posts sur les réseaux sociaux, ainsi que le crédit suivant dans vos vidéos : © ONG CARE / Josh Estey.
- CARE a lancé un appel à dons pour soutenir ses actions d'aide aux victimes. Lors d’une catastrophe de cette ampleur, le relai des médias est essentiel pour nous. https://donner.carefrance.org/urgence-cyclone-idai/?from=19WU5RP00 Un très grand merci par avance.
- Nos équipes sur place sont mobilisées au Mozambique, Zimbabwe et Malawi. CARE va apporter une aide en fournissant de l'eau potable, des kits d'hygiène (seaux, savon, serviettes hygiéniques) et des kits d'abris (bâches, couvertures, lampes solaires). Il faudra ensuite soutenir les populations à reconstruire les habitations détruites et à retrouver des sources de revenus.