Le changement climatique s’accélère

Depuis 2014 et le dernier rapport du GIEC, la situation s’est encore empirée. Alors qu’il était déjà urgent d’agir, les concentrations de gaz à effet de serre ont continué d’augmenter. Conséquence ? Les changements climatiques n’ont jamais été si importants. Certains impacts, telles que l’augmentation du niveau moyen de la mer, sont déjà irréversibles.

Et si rien ne change, on atteindra un réchauffement de 1,5°C avant 2040. Or +1,5°, c’est la limite considérée comme “vivable” pour la plupart des écosystèmes et limiter les conséquences sur la santé humaine !

Les experts de l’ONU rappellent qu’il n’est pas trop tard pour lutter contre le changement climatique. Mais chaque année qui passe sans que les émissions de gaz à effet de serre soient massivement réduites, chaque « retard supplémentaire » diminue les chances de construire un avenir vivable. D’autant plus que même si les gouvernements tenaient leurs promesses actuelles, la planète se réchauffera malgré tout de +3,2°C d’ici la fin du siècle. Alors quelles seront les impacts ? Réponse ci-dessous.

Les effets néfastes des bouleversements climatiques sur l’humanité

« Près de la moitié de l’humanité vit dans la zone de danger - aujourd’hui et maintenant. De nombreux écosystèmes ont atteint le point de non-retour - aujourd’hui et maintenant »

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, en février dernier.

127 risques majeurs pour l’humanité sont dénombrés dans le rapport du GIEC : pénurie d’eau, pertes agricoles. Et par conséquence : augmentation de la pauvreté ou des maladies. Ces impacts vont rapidement devenir « généralisés, systémiques et potentiellement irréversibles » alertent les scientifiques. De plus, tous les pays sont concernés. Le GIEC insiste sur l’injustice climatique : les pays en développement sont les plus vulnérables au changement climatique et ont moins de ressources pour y faire face. Ils sont pourtant les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre.

Mais la France aussi est déjà affectée par 4 de ces dangers climatiques : les vagues de chaleur, la diminution des rendements agricoles, les pénuries d’eau et les inondations. La sécheresse par exemple coûte déjà 1,2 milliard d’€ par an à la France, dû aux pertes agricoles, aux perturbations de la production et à la distribution d’énergie.

3 ans pour inverser la tendance

3 ans pour changer nos modèles et commencer à faire baisser les émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est le délai fixé par les scientifiques dans le rapport du GIEC. Chaque jour, chaque action compte. L’objectif ? Réduire de 45% les émissions mondiales d’ici 2030 afin de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Alors que faire ? Pour atteindre cet objectif, le rapport propose plusieurs solutions telles que :

  • Adopter la sobriété : consommer moins d’énergie et de ressources.
  • Cesser d’utiliser les énergies fossiles : l’usage du charbon doit être réduit de 76% d’ici 2030 et totalement stoppé d’ici 2050. Les usages du pétrole et du gaz doivent diminuer d’au moins 70% d’ici 2050.
  • Développer massivement les énergies renouvelables (solaire, éolienne, etc.)
  • Changer nos pratiques en matière de transports : favoriser la marche, les voitures électriques, les transports en commun, le vélo plutôt que la voiture, ou encore le train plutôt que l’avion.
  • Mieux équilibrer notre alimentation : manger moins de viande mais de meilleure qualité, moins de graisses saturées et plus de végétaux riches en protéines etc.
  • Développer des outils de capture du carbone pour aider à compenser les émissions de CO2 qui ne seront pas suffisamment réduites d’ici à 2050.

La France doit prendre ses responsabilités en matière de climat

« Des mensonges et les promesses brisées des dirigeants mondiaux­ ». Antonio Guterres a fustigé en avril l’inaction des pays dans la lutte contre le réchauffement. La France en fait partie. Le gouvernement français a été condamné l’année dernière deux fois par la justice française pour inaction climatique. Il doit agir au plus vite. D’autant que c’est un enjeu capital pour 94% des Français et Françaises.

La France doit aussi assumer sa responsabilité historique dans l’émission des gaz à effet de serre. De manière plus large, les pays du Nord doivent donc soutenir les pays du Sud technologiquement et financièrement. Et a minima honorer leur promesse d’allouer 100 milliards de $ par an aux pays du Sud, premières victimes de l’injustice climatique.

Que fait CARE contre le changement climatique ?

L’association CARE aide les populations les plus vulnérables à s’adapter aux impacts du changement climatique, partout dans le monde. Comment ?

  • En aidant les populations à mieux se protéger des catastrophes naturelles et climatiques.
  • En préservant l’environnement et en adaptant leurs pratiques agricoles pour qu’elles soient plus durables et surtout plus résistantes aux bouleversements climatiques.

Mais nous devons aussi agir à la source du problème : nous demandons à la France et aux pays pollueurs de lutter contre le changement climatique !

En savoir plus