20 millions de personnes sont aujourd’hui menacées par la famine au Soudan du Sud, au Nigéria, au Yémen et en Somalie. Pour mieux comprendre la gravité et l’urgence de cette situation, CARE vous propose de déconstruire cinq idées reçues. 

L'association CARE aide les populations victimes de la famine
2017 / CARE

Il y a toujours une famine en cours quelque part dans le monde.

Un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, pourtant les famines sont rares. Ces 15 dernières années, seulement deux famines ont été déclarées dans le monde. L’état de famine vient récemment d’être déclaré dans plusieurs régions du Soudan du Sud, mais la précédente famine a été déclarée il y a 6 ans en Somalie.

Selon le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, le niveau « catastrophe/famine » est la phase la plus sévère. Il est déclaré lorsque les seuils suivants sont atteints :

  • taux de malnutrition aiguë de plus de 30% chez les enfants ;
  • au moins 20 % de la population affectés par la famine et la misère ;
  • plus de 2 personnes ou 4 enfants pour 10 000 habitants meurent chaque jour de la faim.

Les gens ne meurent pas avant que l’état de famine soit déclaré.

Pour celles et ceux qui souffrent de faim ou de malnutrition, il y a peu de différence entre « famine » et « crise alimentaire ». La faim qui tue, c’est la faim qui tue.

Quand une famine est déclarée, il est généralement trop tard pour bien des gens. Sur les 260 000 personnes décédées de faim ou d’une maladie due à la faim lors de la famine de 2011 en Somalie, près de la moitié sont mortes avant que la famine soit officiellement déclarée.

La cause fondamentale de la famine, c’est le manque de nourriture.

La famine n’est pas causée uniquement par les sécheresses ou les mauvaises récoltes. Elle est une conséquence de la pauvreté extrême, souvent aggravée par la guerre. L’ensemble des pays menacés aujourd’hui par la famine ont un point commun : ils sont déchirés par des conflits.

Au Soudan du Sud, de violents conflits ont forcé des millions de personnes à fuir leur foyer, bloqué l’accès à l’aide humanitaire, détruit les moyens de subsistance et provoqué l’augmentation des prix des denrées alimentaires au point de paralyser l’économie. 

Une fois pris en charge, les enfants victimes de sous-nutrition sont soignés.

Les enfants sont les plus touchés par la famine. Outre les conséquences directes du manque de nourriture, la diminution des défenses immunitaires les exposent à des maladies considérées comme évitables, telles que la pneumonie et la malaria. La sous-nutrition peut également causer des dommages irréversibles sur le développement physique et cognitif des enfants. Malgré les traitements thérapeutiques, ces impacts affecteront les enfants tout au long de leur vie.

Un million d’enfants de moins de cinq ans souffrent actuellement de malnutrition au Soudan du Sud, selon l’ONU. 

Les famines sont une fatalité.

Nous avons les moyens d’éviter les famines au Soudan du Sud, au Yémen, dans le nord-est du Nigéria et en Somalie. Mettre fin aux combats et aux attaques contre les civils est la meilleure solution pour prévenir une famine à grande échelle. En attendant, les parties aux conflits doivent permettre aux ONG de fournir une aide alimentaire vitale aux personnes les plus vulnérables.

Afin de prévenir des millions de morts évitables, les ONG ont également besoin de ressources et de financements de toute urgence. L’ONU a récemment demandé 4,4 milliards de dollars. 

L'action de CARE

CARE a déjà aidé plus de 2,9 millions de personnes au Soudan du Sud, en Somalie, en Éthiopie et au Yémen. 

  • Nous fournissons une aide alimentaire et un soutien financier aux familles les plus vulnérables.
  • Nous distribuons des semences aux agriculteurs afin de garantir la production de nourriture ;
  • Nous veillons à ce que les familles aient de l'eau potable.