En Syrie, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont dû fuir pour trouver refuge et survivre. Tous vivent un enfer. Mais les femmes et les enfants sont encore plus vulnérables. L’illustratrice Fanny Lou a souhaité mettre en lumière les millions de syriennes, qui luttent et survivent tous les jours dans un pays ravagé par 8 longues années de conflit.

Um Aisha a 32 ans, elle est syrienne. Avant de trouver refuge en Jordanie, dans le camp de réfugiés d’Azraq, elle a dû fuir la guerre à plusieurs reprises en Syrie. A chaque fois qu’ils s’installaient quelque part, la guerre finissait par les rattraper, elle, son mari et sa fille, Fatima. 

« On pensait que si nous n’avions rien à nous reprocher, rien ne nous arriverait. On avait tort ». 

Um Aisha a perdu plusieurs enfants lors de fausses couches provoquées par des bombardements et le manque d’accès aux établissements de santé, de plus en plus rares. 

CARE France est une ONG de solidarité internationale

« Les bombardements aériens visaient les civils. Nous sommes les premières victimes de ce conflit. Sous mes yeux sont mortes plus de 25 personnes, en majorité des enfants ».

Epuisée et traumatisée, elle a choisi de partir, mais dans sa fuite, elle a été séparée de son mari

« Deux mois après être arrivée en Jordanie, quelqu’un m’a montré une photo de mon mari sur Facebook annonçant qu’il était mort. » poursuit Um Aisha. « Désormais, tout ce que je veux c’est travailler pour subvenir aux besoins de ma fille ». 

Des femmes dont la force et le courage forcent l’admiration

Plus de la moitié des Syriens ont dû fuir leurs foyers ces 8 dernières années. La plupart d’entre eux, comme Um Aisha, ont dû être déplacés à de multiples reprises. 

Si les femmes sont plus vulnérables, elles se montrent particulièrement résilientes, combatives et courageuses. En Jordanie, 30% des familles syriennes sont dirigées par des femmes seules. Pourtant seul un tiers d’entre-elles ont un emploi. Malgré tout, comme Um Aisha, elles se battent pour la survie de leur famille. 

CARE leur propose des formations afin qu’elles puissent développer une activité génératrice de revenus pour subvenir aux besoins de leurs familles et accroître leur autonomie. Hadjia a ainsi suivi une formation de couture menée par nos équipes et reçu une machine à coudre.

Quant à Shahed, 15 ans, elle participe aux groupes de soutien psychosocial animés par CARE. Réfugiée en Jordanie dans la ville d’Irbid avec sa famille, elle porte un message d’espoir vibrant : 

« Nous devons accepter notre nouvelle vie, même si c’est très dur. Nous serons peut-être obligés de rester des années en Jordanie. Notre vie n’est pas facile, mais nous gardons espoir. Nous devons aller de l’avant, surmonter les difficultés. La guerre nous a beaucoup appris sur la vie, nous sommes bien plus forts que nous le pensions. »

C’est exactement ce à quoi veux faire écho Fanny Lou à travers ce portrait, c’est un hommage poignant au courage et à la force de toutes les femmes syriennes

« Je voulais que ces femmes nous regardent droit dans les yeux et qu’elles nous prennent un peu à parti pour qu’on ait envie d’aller vers elles, de s’interroger sur leurs vies », explique Fanny Lou. 

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L'action de CARE

Depuis le début du conflit en Syrie, CARE et ses partenaires ont fourni une aide humanitaire à plus de 3 millions de personnes en Syrie et dans les pays accueillant les réfugiés syriens : distributions d’urgence, amélioration des conditions de vie, soutien financier et psychosocial. En Jordanie, au Liban et en Turquie, CARE travaille auprès des réfugiés et des communautés d’accueil.