Des millions de femmes dans le monde s’engagent dans le secteur humanitaire. Pourtant, comme dans les autres domaines professionnels, elles font face à de nombreux préjugés. Certains terrains d'intervention sont particulièrement compliqués du fait des valeurs patriarcales des communautés. Mais nos équipes féminines ne se découragent pas. Découvrez ce qui les pousse à aller au-delà de ces difficultés.
« Les travailleuses humanitaires font parfois face à des réactions hostiles. »
Depuis près de deux ans, un terrible conflit ravage le Yémen. Plus de 80% de la population a aujourd’hui besoin d’une assistance humanitaire. Sur place, Attia est membre de nos équipes d’urgence.
« Au Yémen, il est de plus en plus difficile d’apporter une aide en raison de l’instabilité liée aux combats. Les humanitaires font face à de nombreux défis. Et c’est d’autant plus difficile pour les femmes car certaines personnes ne comprennent pas le rôle que nous jouons dans le secteur humanitaire. »
L’apport des travailleuses humanitaires est pourtant essentiel. Elles sont présentes dans tous nos secteurs d’activités : logistiques, ingénierie. Elles peuvent également mieux évaluer les besoins des femmes affectées par le conflit, échanger avec elles en toute liberté et ainsi assurer que les besoins de tous et de toutes soient couverts.
« Les préjugés ne doivent pas nous arrêter. Nous devons voir plus loin, particulièrement au Yémen où le conflit a des impacts dévastateurs pour les femmes. C’est notre devoir d’aider les autres. Et, souvent, les gens que nous aidons nous traitent avec respect et reconnaissance. »
« On essaye souvent de me rabaisser. »
Helma est membre de nos équipes d’urgence en Turquie. Elle participe à des programmes en faveur des 2,9 millions de Syriens qui ont fui la guerre pour trouver refuge en Turquie. La plupart vivent dans des conditions très précaires.
« En tant que femme, on me traite parfois comme si je ne savais rien faire. Certaines personnes pensent que je suis incapable de réaliser mon travail correctement. Mais j’ai toujours essayé de prouver le contraire et de changer les choses. Beaucoup de femmes participant à nos programmes se sentent plus à l’aise lorsqu’elles reçoivent de l’aide venant d’une autre femme. Le lien de confiance est plus facile. »
Dans certains contextes culturels, il est impossible pour des travailleurs humanitaires masculins d’échanger librement avec les victimes féminines d’un conflit. Il est parfois inenvisageable que des femmes soient examinées par du personnel soignant masculin. Les femmes humanitaires ont donc un rôle indispensable à jouer.
« Les réfugiés syriens ont surmonté des moments épouvantables. Je suis heureuse de voir leur sourire quand nous leur apportons de l’aide. Cela me fait oublier la fatigue et les difficultés. »
« Nous devons prouver notre valeur ajoutée et nos compétences. »
Anhar travaille pour notre bureau au Yémen.
« Notre société et nos traditions ne sont pas forcément favorables aux femmes. Je voudrais que les jeunes filles comprennent que, plus dure est la bataille, plus belle sera la victoire. Elles ne devraient jamais arrêter de croire en elles. Elles doivent écouter cette petite voix qui leur dit "continue, ne lâche rien". Travailler chez CARE a été une expérience différente. Je suis un membre à part entière de l’équipe. Mes efforts ne sont pas vains. »
Alors que la situation s’aggrave au Yémen, nos équipes, dont Anhar, s’affairent chaque jour pour apporter une aide d’urgence aux populations yéménites : distribution de nourriture, accès à l’eau. Les ONG dénoncent aujourd'hui les impacts dramatiques du blocus qui entrave l'acheminement de l'aide humanitaire.
Découvrez le quotidien de nos équipes à travers le monde
Chaque jour, nos 12 000 employés se mobilisent pour aider des millions de personnes à travers le monde. 97% des membres de nos équipes sont originaires des pays dans lesquels nous nous engageons. Découvrez leurs témoignages.