Le Mexique et la France, en partenariat avec ONU Femmes, ouvrent aujourd’hui le « Forum Génération Egalité », qui a pour ambition de réunir des États et des mouvements féministes du monde entier. C’est la première étape importante d’un processus politique qui culminera à Paris fin juin, avec le lancement de six coalitions d’actions sur les droits des femmes et des filles. À l’occasion de ce lancement, voici le communiqué des associations françaises du Collectif Générations Féministes, dont CARE France, et des associations mexicaines.
Il y a 26 ans, la conférence mondiale sur les droits des femmes de Pékin avait permis d’obtenir de grandes avancées, en reconnaissant notamment “le droit des femmes à être maîtresses de leur sexualité”. Cela avait été rendu possible grâce à la forte participation et à la présence de milliers de militantes féministes. Cette année, le Forum se déroulera dans un format virtuel, ce qui limitera l’espace et les opportunités d’influence et de plaidoyer des associations, avec le risque de voir l’ambition des États diminuer. Dans ce contexte, et face à la crise sanitaire actuelle, il est plus important que jamais que les voix des mouvements féministes dans toute leur diversité soient véritablement prises en compte.
Depuis le début de la pandémie, les mouvements féministes alertent les États sur les logiques patriarcales mises en évidence par la crise et le manque de financements pour y remédier. Alors que les adolescentes, jeunes femmes et femmes jouent un rôle de première ligne face à toutes les dimensions de cette crise (sanitaire, économique, sociale), elles continuent d’être écartées des prises de décision et leurs droits, spécifiquement les droits sexuels et reproductifs, continuent d’être remis en cause. La situation est particulièrement sensible pour les personnes subissant différentes formes d'exclusions et de discriminations, liées à leur situation économique, sociale, administrative, leur origine géographique, leur identité de genre, leur âge, leur couleur de peau, leur orientation sexuelle, leur situation de handicap, leur religion, opinion politique ou toute autre opinion.
Un enjeu en particulier devra être central lors de ce Forum : les violences basées sur le genre, qui ont connu une augmentation très forte partout dans le monde et que le Secrétaire général de l’ONU a qualifiées de “pandémie de l’ombre”. De ce fait, les mouvements féministes ne se satisferont pas d’un statu quo : au vu de l’ampleur des violences, l’absence d’engagements financiers concrets et ambitieux des États qui participeront au Forum Génération Égalité serait un échec.
En tant que co-organisateurs du Forum et porteurs d’une politique étrangère féministe, les gouvernements du Mexique et de la France doivent se saisir de cette opportunité pour prendre des engagements financiers conséquents pour lutter contre les violences basées sur le genre et entraîner les autres États qui participeront à faire de même. Les associations féministes au Mexique, en France et dans le monde appellent à un sursaut politique international et continueront à se mobiliser et à interpeller les États jusqu’au Forum de Paris.
Le Collectif Générations Féministes
Le Collectif Générations Féministes réunit plus de cinquante associations aux identités variées afin de faire entendre les voix féministes dans leur pluralité au Forum Génération Égalité et contribuer à faire de l’évènement un rendez-vous féministe et politique fort.
Contact du Secrétariat du Collectif Générations Féministes : secretariat-coalition2020@googlegroups.com
Membres du collectif signataires :
ACT-DTour, Action contre la Faim, Action Santé Mondiale, Alliance des avocats pour les droits de l’homme, Americans for Democracy and Human Rights in Bahrain, Amnesty International France, Association d’Aide à l’Education de l’Enfant Handicapé (AAEEH), Association Transat, Biodiversity For Peace, CARE France, Collectif Les Grenades, Collectif NousToutes, Comite Internationale Peruano CIP-ASBL, Coordination SUD, Droits humains pour tou·te·s,Empow’Her, En avant toute(s), Engagé.e.s et Déterminé.e.s (E&D), EPAPI-PARIS, Equipop, Excision, parlons-en !,Fédération Parapluie Rouge, Femmes de demain, Fonds pour les Femmes en Méditerranée, HASINA, Humanity Diaspo,IFD, Inclusive Society, Institut du Genre en Géopolitique, Ipas, La Minutieuse, Le Planning Familial, Le viol parlons-en by Mrs K, Les orchidées rouges, Les Passerelles des savoirs, Médecins du Monde, MINA’s Talents, ONE, Oxfam France, Plan International France, Le Planning Familial, Sème en Terre, Sidaction, SOLTHIS, Sortons de l’ombre, STRASS,Transat, Transtopie, Voix de Femmes, WECF France, Women Included
CSAG mexicain
Agrupación de Derechos Humanos Xochitepetl A.C. Bufete de Estudios Interdisciplinarios A.C. – Cátedra UNESCO de Derechos Humanos, UNAM - Centro de Investigación para la Equidad, Política Pública y Desarrollo, CIPE - Círculo de Estudios de Género, Chihuahua - Comunicación e Información de la Mujer A.C.(CIMAC) - Consorcio para el Diálogo Parlamentario y la Equidad Oaxaca A.C. - Coordinadora Nacional deMujeres Indígenas CONAMI México - Enlace Continental de Mujeres Indígenas Región México - Equidad de Género, Ciudadanía, Trabajo y Familia A.C. - Estas Tijeras Cortan - Federación Mexicana de Universitarias A.C. - Girls Not Brides LAC Grupo Asesor de Sociedad Civil para el Foro de Generación Igualdad en México -Musas de Metal Grupo de Mujeres Gay A.C. - Red CEDAW Ciudadana - Red Internacional de periodistas conVisión de Género - Red Nacional de Periodistas - Red Nacional de Promotoras y Asesoras Rurales – The Hunger Project México - GAMAG (Global Alliance on Media and Gender)