Le harcèlement et les violences au travail touchent 1 femme sur 2 dans le monde au cours de sa vie. En ce jour historique où le premier texte international vient d’être adopté pour mettre fin à ce fléau, découvrez l’histoire de Moe Moe, ancienne victime de harcèlement au Myanmar et les actions de CARE.
« Les harceleurs n’ont pas peur »
Au Myanmar, Moe Moe travaille très dur pour faire vivre sa famille. Dans l’usine de noodles dans laquelle elle est employée au Myanmar, elle a longtemps été victime de harcèlement de la part de ses collègues et employeurs.
« Ils se moquaient de moi. Chaque jour, ils faisaient des blagues sexuelles et des insinuations inappropriées. Cela me mettait très mal à l’aise. J’étais en colère. »
L’exemple de Moe Moe est loin d’être un cas isolé. Dans son usine, elles ont été nombreuses à vivre dans la peur et à ne pas oser briser le silence. Crainte de perdre leur emploi, de ne pas être entendue par leur direction, culpabilité, ont longtemps empêché Moe Moe et les autres femmes de dénoncer leurs harceleurs.
« Il n’y avait pas de loi dans mon pays qui interdisait le harcèlement. Donc aucune conséquence pour les auteurs. »
Comme 235 millions de travailleuses, Moe Moe n’était jusqu’à aujourd’hui pas légalement protégée contre les violences professionnelles. Sans interdiction juridique au Myanmar, le harcèlement et les violences sont monnaie courante. Les coupables ne sont jamais punis.
CARE lutte contre le harcèlement et la violence au travail
Du Myanmar au Cambodge, de l’Equateur au Vietnam, CARE encourage le changement. Dans l’usine de Moe Moe, nos équipes ont sensibilisé la direction et le personnel au harcèlement.
« Grâce à la formation de CARE, j’ai pu convaincre la direction de mettre en place une politique en matière de harcèlement sexuel. »
Mais ce n’est pas tout. Aujourd’hui vient d’être adoptée la toute première convention internationale contre la violence et le harcèlement dans le cadre professionnel. Une immense victoire pour laquelle CARE milite depuis plus de 2 ans.
Au Myanmar, Moe Moe avait aussi rejoint le combat. Pour elle, une telle convention était un véritable enjeu pour des millions de femmes.
« J’appuie fermement l’élaboration de lois en plus des politiques internes pour prévenir la violence et le harcèlement sexuel au travail. »
Une première étape majeure vient d’être franchie ! Continuons ensemble le combat !
Notre action contre les violences au travail
- La première convention internationale pour lutter contre le harcèlement et la violence au travail vient d’être votée à l’OIT ce 21 juin 2019. Depuis 2 ans, CARE milite pour son adoption et est à l’initiative d’une mobilisation citoyenne qui a regroupé plus de 200 000 personnes. 10 entreprises françaises ont également répondu à notre appel pour exiger l’adoption de ce texte. Une incroyable victoire pour tous les travailleuses et travailleurs !
- CARE en action. Sur le terrain CARE lutte contre les violences faites aux femmes et défend leurs droits. En Amérique latine, nous soutenons des organisations de travailleuses domestiques pour la défense de leurs droits. En Asie, nous luttons contre les violences dans les usines.