CARE est une association reconnue pour la qualité de l'aide humanitaire et de développement que nous apportons aux plus vulnérables dans plus de 100 pays, et en particulier aux femmes. Voici quelques-unes des innovations développées par nos équipes et aujourd’hui reprises par de nombreux acteurs humanitaires.
Une application mobile pour faire respecter les droits des travailleuses domestiques
En 2020, CARE a diffusé une application mobile permettant aux travailleuses domestiques d’accéder à des modèles de contrats de travail, à des textes de droit et de calculer facilement leurs indemnités en cas de licenciement. Un millier de femmes l'utilisent désormais en Equateur et Colombie afin de se protéger des abus économiques et sexuels ! C’est l’une de nos innovations qui nous permet d’aider les femmes les plus vulnérables et de défendre leurs droits.
Car l’Amérique Latine compte 18 millions de travailleuses et travailleurs domestiques. Souvent issues de communautés pauvres, marginalisées ou des peuples autochtones, les femmes travailleuses domestiques sont vulnérables aux abus et aux violations de leurs droits.
Crises, inégalités, violences : pourquoi il est important d’aider les femmes ?
Nous le savons, les programmes humanitaires ne sont efficaces et durables que s’ils soutiennent les plus vulnérables à travers le monde. Et les femmes sont malheureusement les plus impactées par les violences et les crises.
« Par exemple, les femmes sont les premières à être privées de nourriture lorsqu’une crise économique ou alimentaire frappe leur famille. C’est la raison pour laquelle tous les acteurs humanitaires doivent absolument prendre en compte la situation spécifique des femmes dans le cadre de leurs projets sur le terrain », explique Marina Ogier, directrice adjointe des programmes de CARE France et experte genre.
Projets humanitaires : de nouvelles méthodes pour mieux aider les femmes
En 2012, CARE a créé un marqueur genre pour s’assurer que toutes nos actions humanitaires prennent en compte les besoins spécifiques des femmes.
En quoi ce marqueur consiste-il ? Nous notons nos projets à travers 5 niveaux, allant jusqu’à l’apport d’un changement durable pour les droits des femmes. Et nous y ajoutons des propositions d’actions correctives ou à poursuivre. C’est donc un réel outil de conception et de monitoring des projets, partagé aujourd’hui avec nos partenaires à savoir des ONG et des institutions locales et internationales. Notre méthodologie a perfectionné d’autres marqueurs déjà existants mais moins précis, comme ceux de l’OCDE par exemple.
Plus récemment, nous avons aussi perfectionné notre méthodologie lors d’urgences humanitaires pour comprendre, mieux et plus vite, les besoins spécifiques des femmes : c’est la rapid gender analysis. Ces analyses, qui permettent de prendre en compte tous les critères de vulnérabilité d’une population, sont partagées systématiquement avec les autres acteurs humanitaires présents sur place. Les programmes qui en découlent sont plus efficaces.
« Aujourd’hui, cette méthodologie est reprise par plusieurs agences des Nations Unies, comme ONU Femmes. Et nous y formons aussi les futurs travailleurs humanitaires dans le cadre d’un cours conçu avec la fondation Apprendre à Genève », explique Marina Ogier.
Une expertise reconnue : nos projets d’autonomisation des femmes repris par d’autres ONG
Outre ces méthodologies, certaines de nos actions en faveur de l’autonomisation économique des femmes ont également été reprises par de nombreuses ONG. C’est le cas des AVEC, nos associations villageoises d’épargne et de crédit qui ont déjà aidé 10,2 millions de femmes dans le monde (8,4 millions grâce à CARE et 3,7 millions grâce à d’autres associations ayant dupliqué notre modèle).
Comment ? Contrairement à ce que l’on croit, les plus pauvres n’ont pas accès à la microfinance. CARE a donc développé une approche alternative basée sur la solidarité : des femmes d’un même village mettent leurs économies (parfois quelques centimes par semaine) en commun et se font des petits prêts pour développer des activités génératrices de revenus.
Et ça marche ! Elles arrivent à améliorer leurs conditions de vie. Les groupes parviennent aussi à faire entendre leurs voix au sein de leurs familles et de leur communauté. Un vrai succès !