Paris, le 7 septembre 2018 – A Idlib, alors que la menace d’une offensive militaire plane sur des millions de civils, les ONG craignent la pire catastrophe humanitaire depuis le début de la guerre. 8 ONG appellent aujourd’hui la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour que les civils soient protégés.
Réuni aujourd’hui à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU doit aborder l’imminence d’une offensive militaire à Idlib, tandis qu’à Téhéran les présidents russe, iranien et turc, principales parties impliquées dans le conflit se réunissent sur la question. Alors que la vie de millions de civils est en jeu, les participants, dont certains sont directement impliqués dans le conflit, ont le devoir de collaborer afin de protéger les populations civiles, l’action des travailleurs humanitaires, et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, sans entrave comme le prévoit le Droit international humanitaire.
Les ONG travaillant dans le gouvernorat d’Idlib sont déjà débordées : elles s’efforcent d’apporter abris, nourriture, eau, accès à l’éducation et aux soins, à une population qui a doublé suite à l’accueil de 1,5 million de personnes déplacées par le conflit. La plupart de ces familles sont arrivées à Idlib après avoir fui les zones reprises par les forces gouvernementales, sans rien d’autre que les vêtements qu’elles avaient sur le dos.
Une fois encore, ce sont les plus vulnérables qui paieront le plus lourd tribut : les femmes, les enfants et les personnes âgées qui n’ont aucun moyen de fuir en sécurité. Les centres de santé, les écoles et d’autres infrastructures vitales, comme les systèmes d’approvisionnement en eau, ont déjà subi de lourds dégâts obligeant les humanitaires à travailler dans des conditions difficiles. De nouvelles attaques aériennes et bombardements transformeront cette situation déjà très fragile, en catastrophe.
Si les ONG sont forcées de stopper leurs opérations à cause de l’offensive, les civils se retrouveront sans aucune aide humanitaire. Les organisations travaillant depuis les zones contrôlées par le gouvernement n’ont actuellement aucun accès à Idlib et n’ont pas les ressources suffisantes pour répondre à l’ensemble des besoins.
Il est primordial que la communauté internationale œuvre à une solution diplomatique pour mettre fin au conflit et protéger les civils d’une nouvelle escalade de violence.
Signataires
CARE, Danish Refugee Council (DRC), Handicap International, International Rescue Committee (IRC), Mercy Corps, Norwegian Refugee Council (NRC), Save the Children, World Vision
Contacts presse
- Nathalie Blin, Handicap International : n.blin@hi.org; +33 6 98 65 63 94
- Camille Nozières, CARE France : nozieres@carefrance.org ; +33 7 86 00 42 75