Dans le district de Mossuril, au Mozambique, CARE et l’Institut National de Gestion des Catastrophes (INGC) ont mis en place un système d’alerte en cas de cyclones et de fortes tempêtes. Pays fréquemment touché par de tels événements, ce système offre aux habitants un peu de répit.
Des tempêtes dévastatrices
Chaque année, ou presque, le Mozambique est frappé par de violentes tempêtes ou cyclones. C’est particulièrement le cas sur le littoral nord du pays, dans le district de Mossuril.
Après leurs passages, les habitants ne peuvent que constater l’étendue des dégâts. Les routes, les ponts, les maisons sont détruites, laissant sans logement des hommes, femmes et enfants vulnérables. Sans compter que l’extrême violence de ces catastrophes endeuille de nombreuses familles.
La mise en place d’un système d’alerte
Afin de prévenir de nouvelles catastrophes, CARE et l’Institut National de Gestion des Catastrophes (INGC) ont mis en place un système d’alerte. Le principe est simple : s’il existe un danger, une alerte est donnée par mégaphone.
« Avant, il était impossible de s’endormir pendant la saison des pluies car nous craignions les effets dévastateurs des tempêtes. Aujourd’hui, le mégaphone nous prévient du danger avant même que la pluie ne commence à tomber. Nous savons que nous aurons le temps de nous protéger », explique Amina, habitante d’un village du district.
Des drapeaux sont également hissés en cas de danger et chaque habitant reçoit des instructions. Trois niveaux d’alerte ont été définis : le bleu indique que des inondations sont attendues dans les 48 heures, le jaune dans les 24 heures et le rouge dans les 6 heures et qu’il faut donc se diriger rapidement vers des lieux sûrs comme des écoles ou des hôpitaux.
L’implication des populations locales
Afin d’assurer sur le long terme la viabilité de ce système, les habitants sont impliqués via des Comités de Gestion des Risques et des Catastrophes. Formés par CARE, ces comités jouent un rôle de coordination et de secours. Lorsqu’une alerte est lancée, l’information leur est transmise par SMS. Ils peuvent alors préparer les évacuations. Membre d’un de ces groupes, Anifa témoigne :
« Les gens doivent savoir où aller et comment procéder en cas d’urgence. Au cours de la formation, nous avons fait un repérage des sites d’évacuation. »
Chaque comité est également équipé de gilets de sauvetage, de cordes et de kits de premiers secours.
Les comités accompagnent aussi les familles à se préparer aux catastrophes naturelles et à protéger leurs moyens de subsistance. L’objectif est de réduire l’ampleur des dommages, notamment en conseillant les habitants sur les matériaux de construction à utiliser. Les briques d’argile offrent par exemple une meilleure résistance aux vents violents.
Un système efficace et des populations plus résilientes
Ce système d’alerte s’est prouvé efficace. Cette année, lorsque des vents violents et des pluies diluviennes ont frappé le district, les populations étaient préparées.
« Avant, quand il pleuvait, nous restions chez nous. Aujourd’hui, tout est différent, dès que j‘entends l’alerte, nous quittons la maison avec nos papiers, des vêtements et de la nourriture. Nous nous réfugions à la mosquée car on nous a dit que c’était l’endroit le plus sûr », témoigne Telvina, résidente à Cabacera Pequena.
L'action de CARE
Au Mozambique, CARE a créé avec l'Institut National de Gestion des Catastrophes (INGC) un système d'alerte en cas de cyclones et de fortes tempêtes, dans le district de Mossuril.
Afin de pérenniser ce système, les populations locales sont largement impliquées via des Comités de Gestion des Risques et des Catastrophes, formés et soutenues par CARE.