Le dernier rapport de l’Organisation Internationale du Travail met en avant le soutien d’une majorité de gouvernements en faveur de l’élaboration d’une convention internationale contre la violence et le harcèlement au travail. CARE appelle les gouvernements, entreprises et syndicats du monde entier à unir leurs forces et à adopter ce traité international. 

Dans le monde, près d'1 femme sur 2 a été victime de harcèlement sexuel au travail

Un premier pas vers une convention internationale

Le dernier rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) présente les avis favorables d’une majorité d’États quant à la nécessité d’une future convention internationale contre la violence et le harcèlement. Ce rapport définit la portée du projet de traité qui sera discuté dès juin 2018 à l’OIT. Il reconnaît que la violence et le harcèlement au travail peuvent affecter la santé psychologique, physique et sexuelle, la dignité, l’environnement familial et l'environnement social des travailleurs et des travailleuses.

 « La violence à l'égard des femmes et des filles est un problème mondial. Des millions de femmes sont vulnérables sur leur lieu de travail. Or, plus d'un tiers des pays du monde ne dispose pas de lois interdisant le harcèlement sexuel au travail. L’absence de norme juridique internationale ne permet pas de les protéger correctement contre ces abus. Il est temps de rendre les lieux de travail sûrs pour les femmes partout dans le monde », déclare Fanny Petitbon, responsable plaidoyer de CARE France.

CARE salue également l’ambition de ce rapport de l’OIT qui intègre pleinement les problématiques spécifiques subies par les femmes, tout en adoptant une vision large du monde du travail. Le rapport reconnaît notamment le lien entre violence domestique et monde du travail. 

Une mobilisation qui doit être partagée par l’ensemble du monde du travail

C’est en juin 2018 que les représentant-e-s des gouvernements, des employeur-euses et des travailleur-euses devront faire part de leur soutien ou non à cette future convention.

« Qu’une majorité de gouvernements soit a priori favorable à une convention de l’OIT signifie qu’un nouveau traité international est en vue, peut-être même dès l’année prochaine. Cette mobilisation est cruciale : l’ensemble du monde du travail doit s’engager pour parvenir à une convention internationale ambitieuse et à des actions efficaces afin de mettre un terme à la violence et au harcèlement au travail », commente Sophie Chassot, chargée de plaidoyer chez CARE France.

CARE salue également le soutien du gouvernement français à cette convention. Pour autant, la France peut faire plus et mener un plaidoyer actif auprès de la communauté internationale en faveur de cette convention. Entreprises et syndicats français doivent également soutenir activement cette convention.

Faire entendre la voix des femmes

Partout dans le monde, CARE soutient les femmes pour qu’elles puissent défendre leurs droits dans le monde du travail. De l’Équateur au Cambodge, des employées domestiques aux ouvrières des usines, les femmes luttent partout dans le monde et dans tous les secteurs pour assurer leur sécurité au travail et le respect de leurs droits. CARE les aide à faire entendre leur voix : les femmes doivent jouer un rôle fort et significatif lors de l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre de cette nouvelle convention de l’OIT.