L’année 2024, la plus chaude jamais enregistrée, a été marquée par une succession de catastrophes climatiques : inondations meurtrières au Texas, 80 000 personnes évacuées à cause d’inondations en Chine, vagues de chaleur record en Europe, sécheresses prolongées en Afrique de l’Est. Pour les femmes, les filles et les communautés déjà en première ligne, les impacts du changement climatique sont multiples : pertes de revenus avec la destruction des récoltes agricoles, des déplacements forcés, des risques accrus de violence et un quotidien bouleversé.

Et pourtant, un tournant est encore possible. CARE, ONG internationale reconnue pour son expertise climat, participe à la COP30 pour porter un message clair : la crise climatique est déjà là, mais les solutions aussi. Elles sont efficaces, elles sont humaines, elles sont réplicables. En voici quelques exemples en lien avec les enjeux principaux de cette COP :

1. Financement climatique : passer des promesses aux engagements concrets

Dans un contexte d’accélération des chocs climatiques et de l’augmentation des discours et positionnements politiques climatosceptiques, cet été, la Cour internationale de justice a confirmé l’obligation juridique des pays développés à réduire leurs émissions et à financer la transition des pays vulnérables. Pourtant, le financement climatique reste dramatiquement insuffisant. Les besoins sont immenses : les pays se sont précédemment accordés sur l’objectif de 300 milliards de dollars par an dès 2035, alors que les analyses scientifiques montrent qu’il faudrait au moins 1 300 milliards de dollars par an pour répondre réellement à l’urgence.

Ce que CARE défend à la COP30 :

  • des engagements clairs, transparents à la hauteur des besoins ;
  • un financement basé sur des subventions, pas des prêts qui aggravent l’endettement des pays les plus vulnérables ;
  • une montée en puissance du Fonds pour pertes et dommages indispensable pour soutenir les populations qui subissent les impacts irréversibles du changement climatique.

 

À quoi sert un financement climatique juste ? La protection de l’Amazonie au Pérou

Un programme de plusieurs millions de dollars, déployé sur huit ans, permet aujourd’hui de préserver près de cinq millions d’hectares de forêt. Forte de 80 ans d’expérience, CARE a la capacité de fédérer organisations locales et internationales pour mener ce type de projet d’envergure. Parce que l’union fait la force, ensemble, nous soutenons ainsi la cogestion des réserves communales par les peuples autochtones, afin qu’ils puissent continuer à protéger la forêt comme ils le font depuis des générations, tout en renforçant leurs moyens de subsistance. Le projet accompagne la restauration des zones dégradées et le développement de chaînes de valeur durables pour les produits forestiers non ligneux. « Nous protégeons la forêt parce qu’elle fait partie de nous. Tant qu’elle restera vivante, nous le serons aussi. » — Rosa Maria Ruiz, dirigeante de la Réserve Communale d’Amarakaeri.

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Restauration des mangroves au Vietnam © CARE

2. Adaptation climatique : renforcer la résilience, aujourd’hui et pour demain

L’adaptation est la colonne vertébrale de la réponse climatique. L’article 7 de l’Accord de Paris rappelle qu’elle doit renforcer la résilience des personnes, des écosystèmes et des infrastructures face aux dérèglements climatiques.

 

Une preuve que l’adaptation fonctionne avec la création de la première aire marine protégée au Mozambique :

Grâce à la création de la première aire marine protégée grâce à l’action de CARE, co-gérée par les communautés locales en 2012, 88 % des familles avaient déclaré que les sanctuaires de poissons avaient augmenté la taille et le nombre de poissons et doublé le nombre d’espèces de poissons en quatre ans. La restauration écologique a un impact économique et alimentaire.

3. Égalité femmes-hommes : un moteur essentiel de l’action climatique

Le changement climatique est sexiste. Les femmes sont les premières affectées par les impacts climatiques. Elles sont pourtant indispensables à la résilience climatique. Par exemple, elles représentent 43 % de la main-d’œuvre agricole dans les pays en développement (1), mais ne reçoivent que que peu des investissements agricoles. Leur expertise, pourtant cruciale, reste sous-financée, peu reconnue, peu écoutée.

CARE, qui défend les droits des femmes dans toutes ses actions climatiques, appelle à la COP30 à un Gender Action Plan ambitieux, financé et opérationnel.

 

Deux preuves que l’égalité de genre accélère l’action climatique :

  • Les femmes diffusent une énergie propre à grande échelle au Kenya, Tanzanie, Rwanda. En 3 ans, 80 % des ventes de 66 260 lampes solaires et 18 584 foyers améliorés -équipements de cuisson – ont été réalisées par des entrepreneures formées par CARE. Résultat : 30 418 tonnes de CO₂ évitées et des milliers de familles mieux équipées.
  • Des agricultrices paysannes défendent la protection de l’environnement partout dans le monde : des agricultrices comme Virginia en Equateur apprennent à produire de manière écologique et durable et à protéger les ressources naturelles comme l’eau : « Depuis que nous, les femmes, sommes formées à l’agroécologie, les gens nous écoutent. Nous sommes des leaders et nous avançons ensemble face au climat. » Ces écoles développées par les équipes d’agronomes de CARE et des universités partenaires s’étendent désormais au Pérou, au Vietnam, au Cambodge, à Madagascar, au Niger ou encore à la Zambie, grâce à la force de notre réseau internationale. Ces écoles renforcent les savoirs locaux, améliorent les rendements, réduisent les risques climatiques et font émerger des femmes leaders reconnues dans leurs communautés.
Une école d'agroécologie pour agricultrices pour lutter contre le réchauffement climatique
École d'agroécologie en Équateur © CARE

4. Pertes et dommages : soutenir les communautés qui paient le prix fort du changement climatique

Le Fonds pertes et dommages, créé en 2023 après 32 ans de mobilisation de communautés et d’ONG comme CARE, doit maintenant être alimenté avec des financements pérennes. Sans cela, les communautés affectées par des impacts irréversibles — disparition de terres, salinisation, cyclones extrêmes, perte de moyens de subsistance — resteront seules face aux conséquences d’une crise qu’elles n’ont pas causée.

 

Comment aider les communautés touchées par les inondations au Bangladesh ?

Dans un pays dont un tiers se situe sous les cinq mètres d’altitude, la montée des eaux menace jusqu’à 10 % du territoire d’ici 2100. CARE soutient des solutions concrètes :

  • semences résistantes aux inondations ;
  • potagers surélevés ;
  • élevage de canards, qui savent nager contrairement aux poules.

Ces pratiques permettent aux familles de conserver un revenu et une sécurité alimentaire malgré des inondations de plus en plus fréquentes.

Les points forts de CARE pour un impact durable !

  • Des projets avec des impacts durables sur le long terme, même après notre départ.

    Nos projets sont construits main dans la main avec les communautés pour en garantir la pertinence et la pérennité. Et les femmes, premières victimes des discriminations, sont au cœur de nos actions, car aucun progrès n’est juste ou durable si la moitié de la population s’en retrouve exclue.

  • 80 ans d’expertise professionnelle garantissent notre  efficacité.

    Nos équipes sont professionnelles (agronomes, ingénieures et ingénieures). Nous avons la force et l’expérience d’un réseau mondial créé il y a 80 ans et présent dans plus de 100 pays !

  • Ensemble, ça change tout.

    CARE agit en partenariat avec des organismes de l’ONU, des associations locales et internationales, et des universités. En France, près de 70 000 donatrices et donateurs nous soutiennent chaque année pour bâtir un monde plus juste et solidaire. #WeCARE

5. Atténuation : accélérer la transition vers une économie sobre en carbone

Limiter le réchauffement climatique demande de réduire les émissions de moitié d’ici 2030. Les solutions existent déjà — simples, abordables, efficaces. 

 

Trois preuves que la transition bas carbone peut être locale, juste et positive :

  • 7 000 entrepreneures utilisent l’énergie solaire au Sierra Leone pour gagner plus : pour développer leurs entreprises et commerces, 7 000 femmes utilisent désormais un congélateur alimenté au solaire. Ça a permis à Marie, qui tient une épicerie, d’augmenter ses revenus de 25 %, de doubler les repas quotidiens de sa famille.
  • Transformer les déchets en énergie propre au Niger. Les biodigesteurs installés par CARE convertissent les déchets organiques en biogaz et compost. Ils permettent : moins de déforestation, moins de fumées toxiques, plus de temps pour les femmes qui ne vont plus collecter du bois; plus d’emplois pour les jeunes dans la construction de ces biodigesteurs. 226 biodigesteurs sont déjà en service, et la demande augmente. « Je n’ai plus besoin d’aller chercher du bois avec mes enfants. J’utilise le biogaz pour produire de l’huile d’arachide, que je vends. Nous utilisons le compost dans notre ferme pour améliorer les rendements, et je gagne un revenu qui me permet d’acheter de la nourriture. Aujourd’hui, j’ai vraiment amélioré mes conditions de vie », témoigne Hawalé, mère de famille. 
  • Restaurer les mangroves, les plus puissants puits de carbone naturels au Bangladesh : avec le projet NABAPALLAB, 15 hectares de mangroves ont été restaurés ; à terme, ils pourront stocker plus de 10 000 tonnes de CO₂. Les mangroves protègent aussi les villages des cyclones et favorisent le retour des poissons.
Soutien à l'énergie renouvelable par l'association CARE en Somalie
Formation de techniciennes en énergie solaire en Somalie par CARE © CARE

COP30 : un moment décisif pour le climat

Dix ans après l’Accord de Paris, alors que les limites planétaires sont mises à l’épreuve, le multilatéralisme reste une lueur d’espoir dans le contexte géopolitique fracturé d’aujourd’hui. La COP30 doit être le sommet du courage politique, de la solidarité internationale et des solutions concrètes pour le climat.

Partout, les communautés montrent qu’un avenir plus juste et plus durable est non seulement possible… mais déjà en cours. Il ne manque une chose : la volonté politique d’agir à l’échelle mondiale. Nous allons porter ce message à la COP mais nous n’attendons pas pour agir : CARE,  qui soutient déjà 57 millions de personnes en 2025, continuera à défendre ces solutions et à agir aux côtés des communautés les plus affectées par le changement climatique. Rejoignez-nous !

(1) Source : FAO, 2011

90 €

22 € après réduction fiscale

icone plantation

Vous fournissez par exemple des produits agricoles (semences, matériel...) à 3 familles pour leur permettre de créer un potager.

150 €

37 € après réduction fiscale

icone plantation

Vous contribuez par exemple à former des agricultrices et agriculteurs à des pratiques agricoles résilientes au climat.

350 €

88 € après réduction fiscale

icone blé

Vous offrez des semences de légumes résistants à la sécheresse pour 11 familles, et leur permettez de manger à leur faim et de vendre leurs récoltes.

En savoir plus

L'ONG CARE soutient les populations dans la lutte contre les conséquences du changement climatique.

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