Le premier Sommet humanitaire mondial de l’ONU aura lieu à Istanbul du 23 au 24 mai. C’est une occasion pour les dirigeants du monde de prendre en compte les impacts de la multiplication des crises humanitaires à travers le monde. CARE appelle à repenser l’ensemble du système.

L’enjeu du sommet

CARE appelle les dirigeants mondiaux à prendre part activement au sommet d’Istanbul et à se saisir de cette opportunité historique pour améliorer le secteur humanitaire.

« Aujourd’hui, le nombre de réfugiés est le plus élevé jamais connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Au même moment, le changement climatique menace des millions de vies. À Istanbul, les dirigeants mondiaux ont une chance historique d’annoncer des initiatives détaillées et des programmes destinés à sauver des vies, à mettre fin à la violence contre les civils et à protéger les réfugiés. L’indécision ne peut plus être une option », exhorte Wolfgang Jamann, secrétaire général et PDG de CARE International.

Un monde en crise

Actuellement, plus de 125 millions de femmes, d’hommes, de garçons et de filles dépendent de l’aide d’urgence. Au moins 20 milliards de dollars US sont nécessaires afin de fournir cette aide pour cette seule année. Mais, l’an dernier, seulement la moitié de l’argent a été collecté. Cet écart de financement continue à grandir de façon exponentielle. Ce qui signifie des vies perdues.

De plus, les tendances actuelles laissent entendre que la situation va s’aggraver. Si l'on observe les impacts de désastres naturels tels que El Niño, des crises en Syrie et au Yémen, et de tous les conflits qui se déroulent sans faire les gros titres des journaux, inutile d’être un expert de l’humanitaire pour se dire que le tableau est plutôt sombre.

En outre, le prix à payer en vies d’humanitaires pour répondre aux besoins de première nécessité est de plus en plus lourd. En 2004, 125 humanitaires ont été tués, blessés ou enlevés. Dix ans plus tard, ce nombre a atteint le chiffre choquant de 329. Ces derniers mois, nous avons constaté des attaques répétées contre les hôpitaux en Afghanistan, en Syrie et au Yémen. Il n’est pas tolérable que cela continue.

Il faut repenser le monde humanitaire

« Étant donné le nombre sans précédent de désastres et de conflits à travers le monde, conserver nos habitudes ne permettra pas d’avancer. Nous avons besoin de reconnaître un fait indéniable : améliorer le secteur de l’humanitaire ne suffit pas », selon Gareth Price Jones, coordinateur du plaidoyer chez CARE International.

Le sommet humanitaire doit marquer le début d’une ère nouvelle où les services gouvernementaux s’accorderont sur de nouvelles formes de travail collaboratif, les dirigeants s’engageront à rechercher de nouvelles sources de financement, aux niveaux local et international, et où des initiatives gouvernementales seront lancées sur des sujets généraux tels que la Loi internationale humanitaire, le respect de la notion de protection, la résilience ou le changement climatique.

En même temps, les ONG telles que CARE ont non seulement le devoir de faire du plaidoyer mais également d’examiner leur propre fonctionnement.

« Au cours des quatre prochaines années, CARE va renforcer son travail d’intervention en situation de conflit, va contribuer à l’autonomie des femmes et des filles dont le rôle est primordial dans la réponse aux crises humanitaires, va augmenter proportionnellement les ressources financières pour l’action humanitaire, le changement climatique et la réduction des risques et désastres, va renforcer les compétences des partenaires locaux, en s'appuyant sur des financements directs et prévisibles », ajoute Jamann.

Réaction à la fin du Sommet - actualisation du 24/05/2016

Contact médias

Une équipe CARE participe au Sommet. Pour toute demande d'interview, vous pouvez contacter dès maintenant :

Lucy Beck qui sera présente à Istanbul à partir du samedi 21 mai : +44 79 44 90 46 62 ; lucy.beck@care.ca